Peineau couronne sa saison avec une victoire d'étape

Tête de série numéro 11, Sébastien Peineau a battu ses deux premiers adversaires, le Turc Demir Elmaagacli et l'Italien Federico Pagnoni, à chaque fois d'un tout petit point.

En quarts de finale, il s'est défait du champion en titre de la Finale de la Coupe du Monde, l'Américain Bridger Deaton, avant d'affronter un autre archer US Reo Wilde en demi-finale, un match qu'il a aussi remporté sur la plus petite marge possible.

Grâce à ces performances, Sébastien se qualifie pour sa deuxième Finale de Coupe du Monde d'affilée, après avoir terminé sixième à celle de Lausanne en 2014. Quelque chose, selon lui, qui lui a donné l'expérience pour comprendre comment gérer la nervosité qu'une telle compétition peut générer.

À Medellin, il se retrouvait en finale face à l'athlète du Salvador Roberto Hernandez, qualifié pour son tout premier match pour la médaille d'or après dix ans de carrière.

“J'étais plus nerveux qu'à Shanghai face à Mike Schloesser,” admettait Seb. Peineau avait battu le Néerlandais en barrage lors de la première étape de la saison.

“J'étais stressé et j'ai tiré quelques neufs, mais ensuite je me suis détendu. J'étais engagé sur toutes mes flèches et quand je pensais devoir atteindre le centre, j'ai réussi.”

Sébastien a parfaitement débuté le match avec 10-10-10. Roberto était tout proche avec une volée de 29 points. L'avantage s'est ensuite inversé trois flèches plus tard, puis il y avait égalité après neuf, puis douze flèches.

Roberto a démarré la dernière volée avec un 10X. Seb avec 10. C'est la deuxième flèche de Roberto, qui atterrissait dans le 8, qui l'a freiné dans son élan. Seb avait en effet fait un autre 10.

Malgré une flèche parfaite pour terminer, Roberto ne pouvait que s'avouer vaincu face aux 30 derniers points parfaits de son adversaire qui s'adjugeait la partie avec style.

“J'étais nerveux et j'ai tiré cette flèche alors que le vent se levait légèrement,” a déclaré un Roberto déçu. “Tous mes tirs étaient bons, sauf celui-là.”

Amis sur et en dehors du terrain, Sébastien ne tarissait pas d'éloges sur Roberto.

“Je suis très heureux pour lui. Je me souvien encore de mon premier match pour l'or et je peux comprendre ce qu'il ressent. Il a fait beaucoup pour lui et le Salvador,” déclarait le Français.

Le match pour la médaille de bronze voyait s'affronter l'Américain Reo Wilde et le champion du monde en titre danois Stephan Hansen.

Reo réussissait un score parfait de 30 points dans toutes les volées sauf une. Le vétéran, qualifié pour sa sixième Finale de Coupe du Monde en 2015, a déclaré que cela faisait du bien de réussir une bonne performance sur un terrain de finales. 

“Ça faisait plusieurs fois que je ne tirais pas aussi bien que je le voulais,” a-t-il dit. “Affronter Stephan avait une saveur douce et amère à la fois, car je n'avais pas pu défendre mes chances lors des mondiaux qu'il a remportés.” 

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