18 septembre 2010 - Justyna MOSPINEK (POL): "Je pense que je suis déjà sur la bonne voie”

Justyna MOSPINEK (POL): "Je pense que je suis déjà sur la bonne voie” Edimbourg – 19 septembre 2010   Elle a tiré tellement bien tout au long de la saison qu'elle a remporté le Prix Longines de la Précision. Justyna MOSPINEK (POL), qui avait remporté la Finale de la Coupe du Monde de Tir à l'Arc en 2008, a fait sa deuxième apparition à ce niveau à Edimbourg.  La Polonaise Justyna MOSPINEK est entrée dans le monde du tir à l'arc très jeune à Zgierz en Pologne. Le tir à l'arc était juste l'un des nombreux programmes proposés par son école primaire. Selon elle, n'importe quel enfant de cette école aurait pu commencer une carrière en tir à l'arc, car le professeur proposait un programme de grande qualité. Il invitait toutes les personnes intéressées à venir pour s'entraîner. MOSPINEK s'y est rendue, a commencé à tirer, et dès ce moment-là, cela lui a plu. A 14 ans, elle a commencé à voyager pour participer à différentes compétitions.   Justyna, qu'est-ce que le Prix Longines de la Précision 2010 en classique femmes a de spécial? C'est très spécial, car il récompense l'athlète qui a été la plus régulière durant toute la saison de Coupe du Monde. Je suis vraiment ravie de l'avoir gagné et bien sûr reconnaissante envers Longines pour le trophée, la montre et le chèque de 5'000 CHF.   Que penses-tu d'Edimbourg? Comment trouves-tu l'Ecosse? Edimbourg, et en fait toute la Grande-Bretagne ainsi que l'Ecosse, me fascinent avec tous leurs monuments, tous leurs superbes paysages. En Pologne, après les deux Guerres Mondiales, on n'a tout simplement plus ce genre de bâtiments. A Varsovie, tout a dû être reconstruit. A Edimbourg, il y a beaucoup de choses à voir et visiter.   A propos de la température, et bien, c'est évidemment un peu plus froid qu'en Pologne à ce moment. Il pourrait faire un peu plus chaud, mais ça va. Et bien sûr, le vent est un peu embêtant. Mais d'un autre côté, il faut penser que chaque compétiteur doit faire avec les mêmes conditions météorologiques. Mon adversaire est derrière ou devant moi et doit tenir son arc et sa flèche tout comme moi et doit tirer dans les mêmes conditions.   Peux-tu partager avec nous ton parcours sportif? J'ai commencé à tirer très jeune. L'école primaire dans laquelle j'allais offrait un programme de tir à l'arc pour les étudiants intéressés. Le professeur invitait tous ceux qui étaient intéressés à venir et essayer. Je suis allée à ces entraînements, j'ai essayé de tirer et j'ai commencé à aimé ça. J'ai eu quelques succès, et à environ 14 ans, j'ai commencé à voyager avec mon oncle dans différents endroits. Bien sûr, on a aussi eu quelques disputes, car il m'a dit une fois que si je travaillais sur mon entraînement, j'avais de bonnes chances de voyager autour du monde, partout en Europe, pour participer à différentes compétitions, connaître de nouvelles personnes et différentes langues. Et en fait, c'est exactement ce qui s'est passé, puisque depuis 200, ou même 1999, j'ai commencé à voyager à mes premières compétitions internationales. Et depuis 10 ans maintenant, je prends part à des compétitions, je m'améliore et je n'ai pas abandonné une seule fois depuis. Gentiment, je continue à faire mon chemin vers le sommet.   Quelle sorte de sensations cela te donne-t-il de voyager dans le monde d'une telle manière? Quand vous êtes jeune et aller encore à l'école puis à l'université, c'est vraiment sympa. Mais plus tard, pour être sûr que vous allez encore aimer faire ça, il vous faut être une sorte de "pigeon voyageur", car après tout, personne ne va vous rendre tout le temps que vous passez dans les avions.   Si vous m'aviez posé cette question il y a quatre ans, je vous aurais probablement répondu que c'est vraiment sympa; oui, même super! Je vous aurais probablement conseillé fortement de ne choisir rien d'autre que le sport et participer à des compétitions. Mais comme je voyage depuis déjà si longtemps, maintenant j'aimerais gentiment m'installer et trouver une forme de stabilisation. Les voyages, ce n'est plus si bien.   Bien sûr, chaque voyage est aussi différent des autres. Parfois, on va dans une ville bien connue en Europe, Afrique ou Asie et on peut même visiter la ville. On trouve une carte et on peut voir un peu les alentours. En général, on n'a pas le temps de visiter les musées. On n'a pas le temps pour ça. Car en général nos compétitions nous prennent tout notre temps du premier au dernier jour; et on n'a donc pas la possibilité de rester pour plus longtemps. Ca fait déjà une semaine et personne n'a envie de rentrer à la maison, retourner à l'entraînement. Après tout, quand la compétition se termine, les possibilités d'entraînement se terminent également. On a des programmes d'entraînement très stricts et on ne peut juste pas prendre des vacances quand on veut. Mais je ne peux que vous conseillez d'essayer. C'est une grande expérience. Généralement, c'est une grande chance de rencontrer des gens intéressants, de voir le monde et tout ce qui va avec d'une façon différente. Chaque pays, et même chaque région, est différente de la Pologne. Tout est différent. Ce que vous lisez dans le journal, vous pouvez le vérifier par vous-même.   As-tu des souhaits ou des objectifs particuliers que tu aimerais atteindre dans ce match? Quelle sorte de souhaits pourrais-je avoir? Je crois toujours que je vais gagner. C'est la chose la plus importante. Tout le monde, et bien, peut-être pas tout le monde mais la plupart, ont de la famille, des amis et des entraîneurs ici. Tout ce que je sais c'est que ma famille et mes amis croient en moi. Ils aimeraient que je gagne la Finale de Coupe du Monde pour la deuxième fois. Personne n'a encore réussi à atteindre cela chez les femmes. Chaque fois, ça a été quelqu'un de différent qui a gagné. Je sais que ça ne sera pas facile. En plus de la concentration et de bons tirs, il faut toujours aussi un peu de chance. C'est quelque chose qui m'ennuie.   Que ferais-tu pour améliorer ton style? C'est incontestablement possible, mais je pense que je tire déjà très bien. A part le fait que parfois les émotions et les pensées décrochent simplement. C'est parfois mon problème principal. C'est vraiment difficile de se mobiliser dans les moments de stress. Mais je pense que je suis déjà sur la bonne voie.   Que penses-tu du nouveau format de la Finale qui permet à huit personnes de participer plutôt que quatre? C'est sans conteste plus difficile mais aussi plus intéressant. Comme avant seulement quatre personnes atteignaient la Finale, les prix se partageaient entre eux. Tout ceux qui participaient à la Finale gagnait quelque chose. Maintenant, il y a huit personnes et vous pouvez quitter la compétition sans aucun prix même si vous avez atteint la Finale de Coupe du Monde.   As-tu des souhaits particuliers pour l'avenir? Quelque chose que tu aimerais accomplir? Je veux gagner la Finale de Coupe du Monde. Les Jeux Olympiques ne sont pas un objectif pour moi. J'aimerais bien pouvoir atteindre la Finale de Coupe du Monde l'année prochaine, mais c'est quelque chose à laquelle je ne pense pas pour le moment.   Penses-tu que tu resteras dans ce sport? Je ne sais pas. Je ne dis pas oui et je ne dis pas non. Je vais attendre comment je vais me développer personnellement, dans ma vie et dans ce sport. Comment ma situation va se développer, c'est ce qui va me montrer dans quelle direction continuer.   Katharina DZIACKO World Archery Communication