Danielle BROWN (GBR) : « L’organisation à Shanghai n’a pas d’équivalent pour moi »

Après une victoire à domicile aux Jeux, qu’est-ce-qui te fait avancer?

Je pense que je n’ai pas encore atteint tout mon potentiel. Je progresse toujours et j’aime ça. C’est le plus important, ça n’a pas d’intérêt autrement.

Quels sont tes objectifs cette année?

Mon objectif principal c’est les Championnats du Monde handisport et essayer de conserver mon titre pour la quatrième fois. Je suis impatiente de tirer sur 50m, parce que j’ai vraiment pris du plaisir en tirant chez les valides sur cette distance. J’aimerais également prendre part aux Championnats du Monde valides, puisque je n’ai encore jamais eu cette opportunité.

Est-ce que ton approche est différente selon que tu tires parmi les athlètes handisport ou valides?

Oui elle l’est. Lors des épreuves handisport, je dois gagner, et même si la distance est plus courte, j’ai plus de pression sur les épaules. Quant aux épreuves valides, bien que j’aie vraiment envie de performer, je peux simplement prendre du plaisir et utiliser ces événements pour gagner de l’expérience pour mes épreuves handisport. 

Si tu devais réussir un seul tir cette année, lequel serait-ce?

Les Championnats du Monde handisport, parce que mon prêt hypothécaires dépend de ma réussite. Malgré ma passion pour le tir à l’arc, je ne pourrais pas m’y consacrer à plein temps sans mon financement, et malheureusement, tout repose sur mes résultats en tir à l’arc handisport.

Ton record personnel en ronde FITA se situe à 1406 et le record mondial atteint 1413. A ton avis, où vont se situer ces scores dans dix ans?

J’espère que les miens seront plus élevés. Je pense que j’ai encore pas mal de champ pour m’améliorer et je vais donc poursuivre.

Qui t’a inspiré pour poursuivre tes objectifs?

J’ai toujours réussi à me motiver moi-même. Je ne veux pas suivre le modèle d’un autre athlète et j’essai toujours d’améliorer les meilleurs scores au monde.

Comment décrirais-tu la vie d’un archer à plein temps?

Il faudrait que ce soit entretenant ou alors je ne le ferais pas, mais ça demande également beaucoup de travail. J’ai fait pas mal de sacrifices, comme quitter ma famille et mes amis. Quand ça ne va pas, c’est frustrant, et tout ce dont j’ai envie c’est rentrer à la maison et manger l’équivalent de mon poids en chocolat. Mais une expérience comme ma victoire à Londres vaut la peine de tous ces sacrifices.

As-tu des plans ou pourrais-tu faire ça pendant encore vingt ans?

Une de mes coéquipières à Londres avait 64 ans, ça me laisse donc encore 40 ans. Mais sincèrement, je continuerai tant que je prendrai du plaisir.

Quel a été ton match le plus dur jusqu’à maintenant?

Il n’y a pas de match facile ; on ne peut jamais être complaisant, mais il n’y a pas eu d’événement plus difficile que Londres. J’avais beaucoup de pression de réussir et je n’ai jamais été aussi nerveuse de ma vie. C’était également la première fois que ma famille et mes amis me voyaient lors d’une épreuve internationale ; j’étais très heureuse de gagner l’or et de les remercier pour leur soutien.

Si tu pouvais changer quelque chose à ton tir, qu’est-ce-que tu choisirais?

Rien. Si tu n’as pas confiance en ton tir, pourquoi tirer ?

Que suppose pour toi un retour en Chine pour cette première Coupe du Monde de l’année?

Je suis impatiente. J’ai déjà été en Chine plusieurs fois et j’ai toujours trouvé les gens amicaux et accueillants. Je prends toujours beaucoup de plaisir à la Coupe du Monde de Shanghai ; c’est une excellente épreuve et la meilleure façon de commencer l’année. L’organisation n’a pas d’équivalent pour moi, et je ne pourrais même pas être là sans eux, puisqu’ils me fournissent un assistant toute la semaine pour m’aider à déplacer mon équipement et ramasser mes flèches.

World Archery Communication