Linda OCHOA : “Je rêve de devenir championne du monde”

Après un résultat plutôt positif lors de la première étape de Coupe du Monde à Shanghai, OCHOA nourrit de grands espoirs pour cette année et espère bien renouveler son expérience d’atteindre les finales, comme lors de l’édition 2010 où elle avait terminé 6e. 

 

Comment se passe ta saison ? Les choses fonctionnent selon tes prévisions et espérances ?
Oui, je me suis beaucoup entraînée en vue des Championnats du Monde et des Jeux Mondiaux. Je dois dire qu’à l’heure actuelle je me trouve là où je veux et les choses se passent bien. 

A Shanghai tu n’as pas pu dépasser les 1/8 de finale après avoir perdu d’un point contre Katia D’AGOSTINO. Que gardes-tu de cette première étape de Coupe du Monde?
C’était une bonne expérience finalement, parce que généralement mes résultats en qualifications sont très bons et je rencontre plus de problèmes lors des duels. Cependant, à Shanghai j’ai obtenu de très bons scores lors de mes rencontres éliminatoires ; je suis donc assez sereine pour la suite. C’est le fruit de mon travail orienté vers l’obtention de scores élevés lors des éliminatoires. J’ai bien tiré, j’ai obtenu ces scores, et en dépit de ma défaite, je garde de bonnes sensations. 

La Finale de Paris est un objectif clair pour toi ?
Oui clairement ! Jusqu’à présent j’ai seulement participé à la Finale d’Edimbourg en 2010, mais je me suis juré d’atteindre le maximum de finales. J’ai raté les deux dernières éditions, mais je travaille également pour cela et j’espère y arriver. 

Cette année il n’y a pas de Jeux Olympiques, mais les Jeux Mondiaux pour les athlètes d’arc à poulies. Que représente un tel événement pour une athlète mexicaine?
C’est le maximum que l’on puisse atteindre. Au Mexique, nous sommes très soutenues, même s’il est vrai que les sports olympiques sont ceux qui bénéficient du plus grand soutien. Avec ma qualification pour les Jeux Mondiaux, c’est comme un triomphe, une opportunité qui remplace le fait que nous ne puissions pas accéder aux Jeux Olympiques. 

Comment se déroule une journée normale dans la vie de Linda OCHOA ?
Je m’entraîne le matin, et l’après-midi je travaille comme entraîneur pour des jeunes de 16 à 19 ans ; l’une de mes élèves, Valeria ZAMORA, est d’ailleurs présente à Antalya. Après mes journées de travail, je donne encore des cours particuliers à des enfants de 12 ans. Je passe donc pratiquement toutes mes journées sur le terrain. 

Qu’est-ce qui te fait rêver, sportivement et de façon plus personnelle ?

Je rêve de devenir championne du monde et que mes parents me voient décrocher une médaille mondiale. Pour l’avenir, peut-être que je songerai à fonder une famille, mais pas pour le moment (elle rigole). 

D’après les résultats de l’équipe mexicaine aux Jeux Olympiques de Londres, dirais-tu que le tir à l’arc est le sport à la mode au Mexique ?
Oui totalement ! Depuis que nous avons commencé à obtenir d’excellents résultats comme la 4e de place de Juan René SERRANO et la 8e place de Mariana AVITIA à Pékin, le tir à l’arc a beaucoup grandi au Mexique. Avec les deux médailles olympiques de Mariana et Aida ROMAN à Londres, la progression a explosé. A la suite de ces succès, des associations et des clubs ont été créés, avec beaucoup plus d’archers et d’enfants s’adonnant à la pratique du tir à l’arc. Il y a vraiment une fureur pour le tir à l’arc au Mexique et tout cela peut seulement engendrer une amélioration de notre niveau. 

Pour World Archery et pour tous les gens qui travaillent toute l’année pour que notre sport s’améliore et soit plus médiatisé, le fait d’avoir été promu dans le groupe C dans le classement des sports olympiques est très important et une grande reconnaissance. Comment le ressens-tu en tant qu’athlète ?
Indépendamment du fait que nous, les athlètes d’arc à poulies, ne puissions pas participer aux Jeux Olympiques, nous restons toujours attentifs et impliqués dans tout ce qui se passe autour du tir à l’arc. Le tir à l’arc devient de plus en plus populaire, à travers des films ou des dessins animés également, où l’on voit des archers identifiés comme super-héros. Donc, le fait d’avoir obtenu une promotion dans le classement des sports olympiques est quelque chose d’incroyable, et espérons que la progression continuera d’année en année. Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques années, les gens ne savaient même pas que le tir à l’arc était un sport, ce qui nous enlevait un peu de courage à l’heure de le pratiquer ; mais maintenant que notre sport est devenu aussi populaire, c’est pour moi la meilleure chose qui pouvait arriver. 

Quels sont tes idoles ou les exemples que tu essaies de suivre ?
(Elle sourit) Naturellement ils sont Mexicains : la golfeuse Lorena OCHOA et le pilote de F1 Sergio PEREZ. Ils sont tous deux des célébrités mexicaines, viennent tous deux de Guadalajara et représentent des exemples à suivre pour tous les sportifs, tout particulièrement Lorena, pour sa façon d’être et pour ce qu’elle a accompli pour arriver là où elle est. Je n’ai par contre aucun lien de parenté avec elle, nous avons simplement le même nom. 

Bien que ceci soit encore très loin, que feras-tu après tout ça ? Est-ce que tu te prépares pour autre chose ?
J’ai entrepris des études pour obtenir une licence dans le domaine du sport afin de devenir entraîneur et je suis sur le point de commencer une maîtrise en administration. Dans le futur, j’aimerais avoir mon propre club, mais pour le moment, avec l’aide de ma famille, nous réalisons les démarches pour ouvrir une académie de tir à l’arc. Ma sœur est archère et mon beau-frère a également participé à des Jeux Olympiques. 

World Archery Communication