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Kristina BERGER: “Tant que je ne tire pas X10 à chaque flèche, il reste de quoi faire”
L’étoile du tir à l’arc allemand Kristina BERGER a établi un fantastique nouveau record du monde le 23 juin dernier à 1418 points, six points de plus que l’ancien record. Avant d’être initiée à l’arc à poulies en 2009, Kristina BERGER avait déjà été triple championne d’Allemagne individuelle de tir au pistolet entre 2002 et 2004. Actuelle championne d’Europe, l’Allemande de 25 ans fait partie des favorites dans la course à la médaille d’or des Jeux Mondiaux, qui se déroulent cette semaine à Cali, et des Championnats du Monde, qui auront lieu cet automne à Belek Antalya.
Que peux-tu nous dire de ta dernière compétition majeure, la Coupe du Monde d’Antalya, où tu as obtenu la médaille de bronze ?Je trouve que les compétitions deviennent de plus en plus difficiles, le terrain ne cesse de se remplir de compétitrices très puissantes, et c’est dur. Peut-être que je suis trop focalisée sur les autres archères, maintenant que je les connais toutes et que je sais qu’elles peuvent très bien tirer. C’était vraiment super de gagner le bronze à Antalya, c’est une sensation très agréable de penser que je peux rivaliser avec les meilleures.
Que penses-tu des récents progrès de la Corée et de la Colombie en arc à poulies ?Ça fait un peu peur ! Mais elles sont humaines. Elles s’entraînent dur, donc pour rester à leur niveau il faut s’entraîner dur également.
Comment t’es-tu préparée pour les Jeux Mondiaux qui débutent demain ?J’ai tiré autant que possible, avec mon entaîneur Roman HEIGENHAUSER et l’entraîneur national de l’Allemagne Robert HESSE. Nous avons essayé quelques nouvelles techniques mentales. Comme je vais les mettre en pratique ici pour la première fois, on verra ce que ça donne... Mon entraînement dépend beaucoup du temps libre que me laisse mon travail. Quand j’ai beaucoup à faire, parfois je ne tire pas pendant une ou deux semaines ; par contre, avant une grande compétition comme celle-ci, j’essaie de m’entraîner dur pendant une ou deux semaines juste avant la compétition, et tire chaque jour le même nombre de flèches que lors du tournoi à venir.
Que représentent pour toi les Jeux Mondiaux, en tant qu’athlète qui ne peut pas participer aux Jeux Olympiques ?
Pour moi il n’y a pas de différence entre Jeux Olympiques, Jeux Mondiaux, Championnats du Monde… Ce sont chaque fois les meilleurs archers du monde qui s’affrontent, seul le nom de l’événement change. C’est pareil de gagner l’un ou l’autre, dans tous les cas il faut battre les meilleurs du monde pour y arriver.
Qu’est-ce que ton nouveau record du monde signifie pour toi ?C’est difficile à dire (rires). C’est fantastique de battre un record du monde, il faut vraiment être dans un bon jour pour y arriver, mais les choses ne s’arrêtent pas là. L’épreuve FITA se déroule sur 1440 points, donc il reste un peu d’espace pour monter encore. C’était mon deuxième record du monde, il y a deux ans j’avais battu le record du monde de l’épreuve à 70 mètres lors du même tournoi, alors que je n’en étais qu’au début de ma carrière.
Est-ce que ce record change quelque chose dans ton approche ?Non, non. Ça ne change rien, car tant que je ne tire pas X10 à chaque flèche, il reste de quoi faire...
En l’espace de deux ans, tu es devenue une des meilleures athlètes mondiales d’arc à poulies. En quoi cela a-t-il changé ta vie ?Cela a bouleversé ma vie. Avant, j’avais un travail comme tout le monde, et maintenant je voyage presque chaque mois dans le monde enter. C’est impressionnant et c’est un grand changement qui me plaît beaucoup. Maintenant je tiens un magasin de tir à l’arc avec mon mari. Je suis un peu triste pour lui car je suis souvent loin de la maison, et même s’il tire bien il n’a pas encore le niveau pour concourir au niveau mondial.
De quelle performance es-tu la plus fière ?Il n’y en a pas une en particulier. Chaque grande compétition et chaque médaille signifie qu’il a fallu battre certaines des meilleures athlètes du monde. C’est toujours une source de fierté.
En quoi est-ce que ta carrière de tireuse au pistolet t’a aidée pour le tir à l’arc ?Elle m’a beaucoup aidée. J’ai commencé à tirer au pistolet à l’âge de 11 ans. Ce sport consiste à viser et presser la détente. C’est mental. Le tir à l’arc c’est pareil : je vise et je décoche.
Tu as donc tiré au pistolet, à l’arc… et ensuite ?Peut-être au fusil ou quelque chose comme ça ! J’ai essayé et j’ai beaucoup aimé. Je ne sais pas pourquoi, le tir est vraiment mon sport, que ce soit à l’arc, au pistolet… En ce moment je ne tire au fusil que pour le plaisir. Honnêtement, j’espère poursuivre ma carrière d’archère très longtemps, je ne veux pas changer une nouvelle fois, mais on verra ce que l’avenir me réserve !
As-tu d’autres passions en dehors du tir à l’arc ?On a un cheval et un âne à côté de notre magasin de tir à l’arc, on peut dire que c’est ma passion en ce moment : je m’occupe d’eux tous les soirs et leur apporte des carottes (rires).
Retrouvez la biographie et les résultats de Kristina BERGER sur notre site et rendez-vous sur Archery TV pour visionner la finale des Championnats d’Europe 2012.
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