Deepika KUMARI: “je veux accomplir quelque chose d’unique”

Deepika KUMARI est la seule archère d’arc classique à s’être qualifiée pour les quatre dernières éditions de la Coupe du Monde.

Cette saison, Deepika a mené l’équipe indienne à deux médailles d’or consécutives lors des étapes qualificatives de Medellin et Wroclaw, élevant son total de médailles en Coupe du Monde à 16 en tout juste quatre saisons. Individuellement, elle est grimpée sur le podium seulement une fois, avec une deuxième place à la Coupe du Monde de Shanghai ; cela a suffi pour obtenir sa qualification à une quatrième Finale de Coupe du Monde en autant de tentatives.

Si nous revenions trois ans en arrière, quand tu atteignais ta première Finale de Coupe du Monde, comment t’étais-tu préparée et à seulement 16 ans comment avais-tu abordé cette compétition opposant les meilleures archères du monde?
C’était très difficile parce qu’à ce moment-là, je ne savais pas encore grand-chose sur le tir à l’arc. J’étais encore une junior et je manquais de confiance. Avec le temps, j’ai gagné en confiance et en expérience, et je comprends le fonctionnement des choses. Je me sens très bien ici en Finale de Coupe du Monde ; le site est très impressionnant et les archères présentes sont très bonnes.

En 2011 et 2012, tu as remporté deux médailles d’argent. Qu’est-ce qui a changé depuis ta première finale?
Pour moi, peu importe si je gagne ou perds ; j’essaie de toujours apprendre quelque chose de l’expérience vécue. J’aborde chaque compétition très confiante et en essayant d’améliorer mon tir.

Est-ce que l’or est ton objectif cette année à Paris?
Non, je ne pense jamais à la médaille d’or. J’essaie de toujours donner le meilleur de moi-même et de tirer avec autant de régularité qu’à l’entraînement.

En quarts de finale, tu vas affronter Aída ROMÁN. En dépit du fait que vous fassiez partie des archères d’arc classique dominantes ces dernières années, vous ne vous êtes encore jamais affrontées. Comment imagines-tu ce match contre Aída?
Oui, Aída est une très bonne compétitrice. Elle est mon aînée et plus expérimentée que moi. Je pense qu’avant tout, je vais prendre beaucoup de plaisir dans ce match!

Avec une médaille d’argent individuelle et quatre médailles supplémentaires avec ton équipe et en double mixte, es-tu globalement contente de ta saison de Coupe du Monde?
Je suis très contente des résultats de notre équipe, mais pas autant de ma performance individuelle. J’ai changé ma technique et j’ai gagné en confiance tout en m’améliorant ; j’ai repéré quelques ajustements à faire. Lors des deux dernières compétitions, mes résultats individuels étaient mauvais, donc nous verrons comment se passent les choses ici.

Les Championnats du Monde de Belek Antalya arrivent immédiatement après la Finale de Coupe du Monde. Comment vas-tu faire la transition et quelles sont tes attentes?
Je vais rentrer en Inde pour trois ou quatre jours entre la Finale de Coupe du Monde et les Championnats du Monde. L’année passée, je n’ai pas remporté de médaille d’or. Cette année, mon objectif est de me qualifier pour la finale lors des deux compétitions.

Comment décrirais-tu ta relation avec les médias indiens et les fans en général?
Bonne. Je suis nerveuse quand les médias me posent des questions pour lesquelles je n’ai pas de réponse. Quant aux fans, j’en ai beaucoup en Inde et ils me reconnaissent dans la rue. J’ai toujours voulu être célèbre, pas seulement dans mon pays, mais dans le monde entier. Je veux accomplir quelque chose d’unique, aller à deux ou trois Jeux Olympiques et remporter une médaille d’or. Les médias et les fans me soutiennent dans cette voie.

Est-ce que tu ressens les encouragements et la pression de tes concitoyens?
Il s’agit seulement de motivation, je ne ressens pas la pression ! Je veux juste être sur le pas de tir, disputer mon match en confiance et prendre du plaisir.

Arrives-tu à imaginer ton avenir sans tir à l’arc?
Oui. Je pourrais étudier comme beaucoup d’autres archers. Ma mère a toujours rêvé que je devienne médecin. En y réfléchissant, je crois que je vais entreprendre des études de médecine, mais je pense encore rester dans le monde du tir à l’arc 10, 15 ou 20 ans. Elle sourit…

Retrouvez la biographie de Deepika KUMARI.

World Archery Communication