Des visages familiers de retour à Nîmes, 11 ans après

Sandrine VANDIONANT, Dominique GENET et Sebastien BRASSEUR – celui-ci avait gagné le titre en poulies hommes chez les juniors en 2003 – sont encore des piliers de l'équipe de France en arc à poulies. 

Avant de prendre part à leurs deuxièmes Championnats du Monde en Salle à Nîmes, ils nous parlent de ces onze ans de tir à l'arc. Lisez des extraits ci-dessous, ou l'interview complète sur le site de la FFTA.

Revenez-vous à Nîmes avec une pointe de nostalgie? Quel est votre meilleur souvenir de l’édition du mondial 2003?

VANDIONANT: Aucune nostalgie, mais je considère avoir une grande "chance" de pouvoir revivre une telle épreuve. Ce sera mon 3ème championnat du monde organisé en France. Le 1er était en 99 à Riom!

J'ai deux grands souvenirs du championnat du monde de 2003 qui sont vraiment très différents. Le premier est la victoire de Berengere SCHUH, c'était un moment énorme dans les arènes. Le second a été la défaite de Catherine PELLEN alors qu'elle avait annoncé qu'elle arrêtait sa carrière après ce championnat.

GENET: En effet, c'est avec un peu de nostalgie que je reviens à Nîmes. 11 ans après, cela fait une longue période pour un sportif et en même temps, j'ai l'impression que c'était hier. Je n'oublierai jamais ma première participation à un championnat du monde. Finir 2ème ex-æquo des qualifications avec le 1er et tirer dans les arènes de Nîmes laisse un souvenir ineffaçable! Le ressenti était un peu comme de tirer sur les Fontaines du Trocadéro à Paris. 

Et encore une fois, comme cela se passe en France, le public sera au rendez-vous et ça, ça vous prend aux tripes.

BRASSEUR: Pas de nostalgie, juste une fierté de me dire que 11 ans après je suis encore dans la course. J'avais passé de supers moments en 2003 avec Florian Faucheur et Caroline MARTRET (championne du monde en même temps que moi) mais je crois qu'avec cette équipe de France 2014 il sera facile de retrouver cette ambiance favorable à la réussite individuelle.

De 2003 à 2014, qu’est-ce qui selon vous a changé au niveau mondial? 

VANDIONANT: Je pense que le niveau des meilleures est similaire (d'ailleurs le record du monde à 593 points date de 2001!) mais la densité a augmenté.

GENET: Le niveau a bien sûr augmenté même si en 2003, je réalisais 595 points aux qualifications. Les scores seront sûrement bien plus serrés cette année. Les matchs se tireront en set et non plus sur un cumul de points et une flèche de barrage en cas d'égalité.

BRASSEUR: Les meilleurs archers mondiaux sont quasiment tous professionnels et c'est la raison principale à cette augmentation du niveau. J'ai donc dû m'adapter surtout qu'il continue à augmenter et aujourd'hui beaucoup d'archers se rapprochent du score parfait. Le 9 est préjudiciable.

Qui sont les archers, à part vous, qu’il faudra surveiller?

VANDIONANT: Erika JONES (USA), Albina LOGINOVA (RUS), Janine MEISSNER (GER), Christie COLIN (USA), Inge VAN CASPEL (NED) et tant d'autres (dont les Françaises bien sûr)... Encore plus en salle parce que la compétition est très ouverte.

BRASSEUR: Ils seront nombreux à prétendre au titre. Je pense à Martin DAMSBO, Sergio PAGNI, Braden GELLENTHIEN, Reo WILDE, ou Peter ELZINGA et j'en passe?  Il faudra aussi et surtout que je surveille mes collègues Dominique et Pierre-Julien DELOCHE! La bataille sera rude.

Propos recueillis par Jean-Denis GITTON. Photos: GITTON/FFTA, Archives FFTA.