2 mai 2007 - Interview d’Elena TONETTA (ITA)

Interview d’Elena TONETTA (ITA) Varese - 2 mai 2007   Combinant un immense talent avec une ambition du même ordre, Elena Tonetta (ITA), est l’une des meilleures archères du moment, âgée de 18 ans seulement. Nous avons rencontré cette jeune femme pleine de rêves olympiques…   Elena, tu as seulement 18 ans, et tu as déjà participé à la Finale de la Coupe du Monde l’an passé. Quand as-tu débuté le tir à l’arc? Mon père est entraîneur, et mon frère pratiquait le tir à l’arc. Je les regardais au club, et je n’aimais pas trop ça au début. Mais un entraîneur du club, Ruele Renzo, m’a motivée, et j’ai essayé. J’avais neuf ans.   Tu possèdes à l’évidence beaucoup de talent pour le tir à l’arc. S’est-il révélé au tout début Je le pense. Deux semaines après avoir débuté, j’ai participé à une compétition au niveau régional, où j’ai fini 2ème. L’année suivante, j’ai remporté les Championnats italiens contre des filles de 15 ans. J’avais 10 ans, à l’époque. J’ai intégré l’équipe italienne junior à 12 ans et l’équipe sénior à 15.   L’année passée, à Merida, tu as obtenu la 3ème place avec l’élite, mais tu as aussi terminé 3ème des Championnats du Monde Junior. As-tu été déçue de terminer ta carrière de Junior avec le bronze? Eh bien, oui. ! J’ai été éliminée par une archère coréenne en demi-finale. En fait, je n’ai jamais remporté l’or à titre individuel en Junior. J’ai obtenu l’argent aux Championnats du Monde Junior de Nîmes en 2003, mais j’ai aussi gagné trois titres par équipe.   Comment as-tu ressenti le fait de disputer la Finale de la Coupe du Monde ? J’étais très excitée. Je ne me suis pas trop mis la pression, et j’ai été très heureuse d’obtenir le bronze à ce niveau.   Nous voici maintenant à la 2ème épreuve de la Coupe du Monde Meteksan à Varese, en Italie. Qu’attends-tu du fait d’être “à la maison”? A vrai dire, je ne suis pas au meilleur de ma forme car je prépare en ce moment mes examens finaux du lycée. J’étudie l’informatique et la comptabilité, mais j’espère me tourner plus tard vers l’éducation physique. J’ai quand même bien tiré le jour de l’entraînement et j’espère que je vais continuer durant la compétition.   Quelle est ton ambition à long terme? Remporter l’or aux Jeux Olympiques! D’abord, j’espère me qualifier lors des Championnats du Monde de Leipzig cet été. Je serai absente de la Coupe du Monde d’Antalya en raison de mes examens, mais j’espère avoir suffisamment d’entraînement pour Leipzig. Ensuite, si tout se passe bien, j’aimerai prendre une année sabbatique pour préparer les Jeux.   Si tu veux obtenir l’or aux Jeux Olympiques, tu devras battre les Coréennes qui ont été invaincues durant les 20 dernires années. Penses-tu que cela soit possible? Bien sûr ! Les archères coréennes ont d’excellents entraîneurs, et des talents superbes. Je pense qu’elles s’entraînent dur, mais elles sont des êtres humains qui peuvent être battus. Il est juste important de se concentrer et de tirer au meilleur de soi-même lorsque l’on tire contre elles. Quelles sont tes forces et tes faiblesses? Je pense avoir une bonne position et une bonne vitesse. Je dois devenir plus constante et améliorer la stabilité de mon épaule avant. Je vise en fait mieux à 70 mètres que sur une distance plus courte, mais je vois trop le « jaune ». Je m’entraîne aussi davantage sur 70 mètres…. Peut-être qu’un jour, j’irai en Corée et j’apprendrai leur façon de tirer… (rires).   Qui t’entraîne? En fait, j’ai trois entraîneurs personnels… Ruele Renzo m’entraîne depuis le début, et bien qu’il soit maintenant entraîneur de l’équipe brésilienne, il me conseille toujours lorsque cela est possible. Ensuite, j’ai la chance de bénéficier de l’aide du préparateur physique de l’équipe de football de l’Inter de Milan. J’améliore ma force en me rendant trois fois par semaine en salle de musculation, et je cours un autre jour. Enfin, mon père m’aide à ajuster mon matériel. Parfois, avoir trois entraîneurs semble beaucoup, mais dans l’ensemble cela marche bien.   Tes parents t’ont-ils toujours soutenue? Oui, énormément. Ils m’accompagnent à la plupart des compétitions en Europe (Danemark, France et Allemagne).   D’où es-tu originaire? Je viens de Mori, une ville de 8,000 habitants. Elle est située à environ une heure de la frontière autrichienne, dans le Trentin.   Et penses-tu que de nombreux fans viendront te voir si tu figures dans les matches finaux samedi prochain? En fait, je ne sais pas… Essayons d’abord de tirer dans les matches finaux, et espérons qu’alors de nombreux supporters italiens viendront voir!   Bonne chance!   Didier Miéville FITA Communication