25 février 2008 - Petra ERICSSON (SWE): “un sentiment incroyable!”

Petra ERICSSON (SWE): “un sentiment incroyable!” 25 février 2008   En préambule, il n’est pas facile d’écrire sur soi-même. J’ai choisi de raconter des choses que j’aimerais bien savoir sur d’autres archers. J’ai commencé à 10 ans et j’aurais 25 ans de tir à l’arc cette année. Vous savez à présent quel âge j’ai. J’habite sur la côte ouest de la Suède.   Pour la saison 2007, Mats Inge, mon coach et mari, et moi avons choisi de nous concentrer sur la Coupe du Monde avec l’espoir d’arriver en Finale. Dès la préparation hivernale, en tirant 1418 sur une Ronde FITA en salle et plusieurs fois au dessus de 350 sur des Rondes à 70 mètres, je pensais que mes nouvelles flèches et quelques changements dans ma technique seraient bénéfiques.   L’Etape 2 de la Coupe du Monde à Varese était en fait ma première compétition extérieure et j’étais très excitée de vraiment commencer ma saison. Nous avons pu éviter les pluies torrentielles lors des qualifications et je me sentais bien pour les matchs à élimination. Les clés du succès sont d’être en bonne forme et de compter sur un bon équipement et un peu de chance. Je me suis retrouvée en finale contre Jamie Van Natta. Ce fut plutôt spécial avec une démonstration de sauts en parachute avec de la fumée rouge, verte et blanche qui se sont posés juste à côté de notre terrain de tir. Heureusement, j’ai pu garder ma concentration durant les 12 flèches de la finale: première victoire et 25 points pour le Classement de Coupe du Monde. Tout allait bien!   La prochaine étape, à Antalya, est une épreuve que j’ai toujours appréciée et cette année était d’autant plus spécial que nous célébrions notre première année de mariage. J’étais contente de mes tirs mais j’ai perdu mon match en quart de finale d’un point car une de mes flèches s’est prise dans le vent. C’est comme ça avec le haut niveau des matchs, il n’y a pas de place pour une erreur. Je devais simplement rentrer à la maison et m’entraîner plus dans des conditions de vent pour me préparer aux prochains événements.   En arrivant à Douvres, le classement de Coupe du Monde montrait que six archers pouvaient encore prétendre aux trois dernières places pour Dubaï, Anna Kasantzeva étant déjà qualifiée. Au 2e tour, j’ai eu un match très accroché avec Nicola Simpson et j’ai réussi à égaliser pour aller au tie-break. Au moment où nous allions tirer notre flèche, la pluie s’est mise à tomber. Nous avons tiré tant bien que mal et j’ai eu de la chance de marquer un neuf, comparé au huit de Nicola. En gagnant ce match, je m’assurais de la place pour Dubaï! La finale à Douvres s’est à nouveau jouée contre Jamie Van Natta. Cette fois, Jamie était la plus forte, mais l’important est que nous étions toutes les deux qualifiées pour Dubaï avec Sofia Goncharova et Anna Kasantzeva.   Il y avait ensuite plusieurs mois de préparation avant la Finale de novembre. Comme vous pouvez l’imaginer, le temps n’est pas superbe en Suède pour les mois d’automne. J’ai dû combiner avec de l’entraînement en salle. D’une part, j’ai gardé un de mes arcs prêts pour des X10s et de temps en temps je tirais en salle à 18 mètres en visant haut dans le mur. C’est presque le même angle de tir que si je tirais à 70 mètres en extérieur. Comme ça, je gardais le bon geste. J’ai aussi tiré quelques tournois en salle avec des matchs pour me préparer mentalement. Finalement le grand voyage pour Dubaï s’annonçait. Je me suis sentie un peu nerveuse avec le vol car j’étais enceinte de six mois. Tout s’est néanmoins bien passé et c’était déjà une grande émotion de voir le magnifique terrain sur l’eau et le superbe complexe hôtelier à l’arrivée.   Le jour de la Finale tout allait se jouer sur 24 flèches… Toute une saison allait culminer avec ces 24 flèches! J’étais confiante et enthousiaste pour la demi-finale mais je n’ai pas bien tiré dans les deux premières volées. J’étais donc menée par Anna et j’ai dû me battre pour égaliser en fin de match et obtenir le droit du tie-break décisif. La flèche que j’ai alors décochée est certainement une des meilleures de ma carrière et je suis arrivée en finale. Peut-être que j’étais un peu inquiète lorsque le bébé me donnait quelques coups de pied au début du match…   Pour la finale, j’étais totalement concentrée sur mon match contre Sofia. Mon coach de mari me rappelait de tirer simplement et avec une bonne exécution. Je dois dire que mes 11 premières flèches étaient aussi parfaites que je le pouvais. C’était un super feeling! Avant ma dernière flèche, j’ai entendu le speaker annoncer que j’avais déjà gagné le match et je me suis un peu déconcentrée. C’est un sentiment incroyable de tirer sa dernière flèche en pensant que l’on a atteint le but que l’on s’était fixé au début janvier. C’était une super expérience à partager avec Mats Inge (et le bébé) et en pensant que toute ma famille regardait la Finale à la télévision!   Quand nous sommes rentrés le jour d’après, j’ai essayé d’analyser la saison. Cependant, cette victoire me semblait encore irréelle et cela m’a pris quelque temps pour finalement descendre de mon nuage. A l’heure de l’évaluation, je dois dire que je suis très contente de mes chois en 2007.   Que nous réserve 2008? Je suis toujours en train de tirer quelques tournois locaux et je vais le faire autant que possible. Le bébé viendra début mars. Puis j’espère tirer quelques compétitions en extérieur, mais le bébé aura la priorité! Peut-être nous reverrons-nous en fin de saison?   Je vous souhaite une superbe année de tir à l’arc en 2008!   Petra Ericsson