Interview de la famille TRAFFORD, six archers qui ont participé aux Championnats du Monde en Campagne

Interview de la famille TRAFFORD, six archers qui ont participé aux Championnats du Monde en Campagne Llwynypia – 16 septembre 2008 La famille Trafford à Llwynypia     Aux récents Championnats du Monde en Campagne à Llwynypia (GBR), nous avons eu la chance de rencontrer une incroyable famille de six membres qui font tous de la compétition! Explications avec Skip TRAFFORD, le père.   Skip, comment est-ce possible que la famille toute entière tire dans ce tournoi? En fait, ça fait 47 ans que je fais du tir à l’arc. J’ai eu le plaisir de faire la connaissance de l’ancien président de la FITA Jim Easton et même de son père. Quand j’ai rencontré ma femme Charlene, je me suis rendu compte que le seul moyen pour moi de continuer à tirer était qu’elle se passionne elle aussi pour le tir à l’arc. Par chance, elle était déjà sportive (faisant du basketball) et elle s’est mise à vraiment aimer tirer. Quand à nos trois filles, Rachael, Heather et Miriam, ainsi que notre plus jeune fils, Hardy, on leur à mis un arc dans les mains plutôt rapidement, et apparemment ils ont aussi apprécié! Même si certaines catégories ne sont pas officielles ici, on a tous eu la possibilité de gagner sa place dans l’équipe américaine. Ca peut avoir l’air d’un voyage familial, mais en fait, on prend cette compétition très sérieusement.   Avez-vous déjà fait ça avant? Oui! J’ai voyagé et habité à l’étranger durant longtemps en raison de mon travail (colonel de l’armée à la retraite, maintenant dans le commerce d’acier). Par exemple, j’ai habité durant six ans à Budapest et on a eu la chance de faire des tournois en Europe de l’Est, dont les Championnats du Monde en Campagne de 2004 en Croatie. On a aussi participé à une compétition majeure en Afrique du Sud. Encore une fois, même si c’est une magnifique expérience familiale, on ne le prendre as du tout comme des vacances. On veut faire le mieux possible.   Comment faites-vous pour tous être prêts pour la compétition tôt le matin? Eh bien… Ca demande un peu d’organisation, mais je dois vraiment remercier ma merveilleuse femme et les enfants. Parfois, Hardy et moi on doit vraiment se dépêcher dans la salle de bain pour laisser la place aux filles, mais de manière générale, elles se débrouillent très bien pour être prêtes à temps. J’imagine que quand vous êtes passionné par le tir à l’arc, ça vous aide à sortir tôt, prêt à tirer sur le parcours.      Talents multiples: Rachael et Heather jouent l'hymne national américain Cinq d’entre vous tire en arc nu alors que Rachael est en classique, pourquoi? Je pense que l’arc nu est la façon la plus facile d’apprendre le tir à l’arc quand on est enfant. C’est aussi un peu plus instinctif, on s’amuse beaucoup. Miriam, par exemple, est une tireuse très rapide avec son arc nu. Le tir à l’arc, c’est une école de vie. Les enfants apprennent comment se fixer des objectifs, comment s’occuper de leur propre équipement. Ensuite, quand Rachael a eu 14 ans, on a voulu qu’elle essaie de tiré en classique, car c’est la discipline olympique. Elle s’en sort plutôt bien et fait maintenant partie de l’équipe jeunesse américaine et s’entraîne avec le célèbre coach Kisik LEE. Heather va aussi rencontrer l’entraîneur cet automne pour voir si elle peut également entrer dans l’équipe. On rêve tous qu’une ou plusieurs d’entre elles se qualifieront pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012 ou plus tard.   Comment vous entraînez-vous à la maison? En fait, on a une très grande place derrière notre maison en Louisiane où on a pu installer un parcours de 16 cibles! On peut donc tous tirer à la maison quand on le veut. J’espère juste que l’ouragan ne va pas tout détruire à présent… (Note de la rédaction: à l’heure de l’interview, un ouragan s’approchait de la Louisiane).   Voici Hardy, le fils, courant d’un arc à l’autre!   Salut Hardy, comment s’est passé la compétition aujourd’hui? J’adore tiré sur des cibles! Malheureusement, j’ai visé un peu trop haut plusieurs fois mais c’était quand même très marrant.   Tu as l’impression d’être en vacances ici ou en compétition? Pour moi, c’est un peu comme des vacances, mais je veux quand même bien tirer. Je suis toujours un peu comme en compétition avec Miriam qui n’a que deux ans de plus que moi.   Qu’est-ce que tu espères dans le futur? Ca serait cool d’être un archer célèbre un jour, de tirer vraiment bien. J’ai regardé les Jeux Olympiques le mois passé, c’était génial! J’espère aussi y être un jour!   De retour vers Skip   Eh bien Skip, Hardy c’est un sacré petit gars… Quelque chose à ajouter? Parfois, on pense qu’il est acteur… On lui a en fait donné son prénom en pensant à Hardy WARD, champion du monde en 1969. A l’époque, c’était commun d’avoir de nombreuses familles qui tiraient ensemble sur le pas de tir. Aujourd’hui, une famille de six, c’est un peu invraisemblable, mais d’une certaine manière, c’est un peu un hommage à ces familles de l’époque. Ca perpétue la tradition du tir à l’arc! Alors, merci de nous avoir interviewés et d’avoir mis en avant cette tradition!   Merci à vous, Skip!   Didier Mieville FITA Communication