2 septembre 2009 - Morten WILMANN (NOR): “La FITA est sur la bonne voie!”

Morten WILMANN (NOR): “La FITA est sur la bonne voie!” Ulsan (KOR) – 2 septembre 2009  
Le Norvégien Morten WILMANN, Président du Comité des Juges de la FITA, a reçu une Plaquette d’Argent lors du récent Congrès de la FITA à Ulsan. Nous l’avons rencontré pour une interview.   Morten Wilmann (à droite) et Prof Dr Ugur ERDENER, Président FITA    Comment avez-vous découvert le tir à l’arc? Comment êtes-vous devenu juge? J’ai découvert le tir à l’arc grâce à mes parents en 1957. J’ai vendu des programmes aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc d’Oslo en 1961, et j’ai commencé à tirer dans la division classique en 1965. J’ai été un tireur actif pendant dix ans. En 1979, j’ai été nommé Secrétaire Général de l’Association Norvégienne de Tir à l’Arc. Donc cette année, je fête mes 30 ans à ce poste!
En ce qui concerne mon activité de juge, j’ai commencé très tôt. Je suis devenu juge national en 1968, alors que j’étais encore très jeune, et j’ai fait mes débuts comme juge international en 1989. J’ai été élu au Comité des Juges de la FITA en 1991 et j’en fais toujours partie.
Quels sont, de votre point de vue, les changements majeurs survenus dans le tir à l’arc depuis que nous êtes impliqué dans le sport? J’ai été Président du Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Tir en Campagne en 1990, championnats qui ont été très intéressants à bien des égards, mais surtout parce qu’ils ont été les premiers championnats patronnés par la FITA où l’arc à poulies a figuré au programme.
J’aimerais aussi signaler que, vu ma longévité dans le tir à l’arc, je me suis intéressé à l’administration et aux règles du sport avant même que la FITA ne sorte son premier règlement. C’est venu après mon arrivée dans le tir à l’arc.
Que pouvez-vous dire sur l’évolution du jugement? Les juges, qui étaient en quelque sorte des policiers, sont devenus des assistants de la compétition. Il s’agit d’un vrai changement dans leur attitude. Le niveau des juges à travers le monde a considérablement évolué.
Le jugement s’est vraiment beaucoup développé depuis que j’ai commencé mon activité de juge. J’ai du plaisir à me dire que j’ai joué un grand rôle là-dedans. L’évolution générale du sport a été rendue possible par le fait que le tir à l’arc soit devenu un sport olympique, ce qui a amené plus d’argent dans notre sport et a permis un meilleur développement de par le monde.
A l’heure actuelle, le Comité des Juges est le plus actif des Comités de la FITA, il organise des séminaires, assiste à de nombreux événements. Je suis ravi de l’arrivée d’une nouvelle génération de juges. Notre objectif doit être que chaque Association Membre mette tous ses efforts dans la création d’une structure pour les juges dans son pays.
En quoi les nouvelles dispositions votées hier par le Congrès de la FITA vont-elles influencer l’évolution du tir à l’arc? L’introduction de ces nouvelles mesures devrait apporter plus de reconnaissance à notre sport, parce que les nouveaux formats de compétition génèrent un plus grand intérêt médiatique. La FITA l’a très bien compris, elle qui a réussi à susciter un grand intérêt. Espérons qu’elle continue dans cette direction. En tant que Secrétaire Général d’une Association Membre, mon challenge est qu’il y a de plus en plus d’événements, et l’envoi d’une équipe sur les compétitions requiert de gros moyens financiers.
En tant que juge, comment allez-vous vous adapter aux changements majeurs du règlement approuvés par le Congrès? Globalement, le Comité des Juges et le Président doivent toujours appliquer les décisions du Congrès de la FITA. Nous ne sommes pas là pour prendre les décisions. Chaque changement représente un nouveau défi pour notre Comité. Nous ne savons pas encore comment nous allons nous adapter au nouveau règlement, car nous attendons encore les règles adjacentes. D’une manière générale, j’aimerais que nous, les juges, soyons plus impliqués dans la création des nouveaux règlements pour s’assurer que les nouvelles règles puissent être appliquées en tout temps et équitablement.
Comment voyez-vous l’avenir du tir en général et celui du jugement? En ce qui concerne les juges, je suis optimiste. Je pense que les juges vont continuer à s’améliorer, et j’espère que leur coopération avec les archers, les entraîneurs et les organisateurs d’événements s’améliorera encore. Concernant le tir à l’arc en général, je pense que la FITA est sur la bonne voie, donc je suis très optimiste.
A votre avis, que faudrait-il faire pour donner encore plus de visibilité à notre sport? Je n’ai pas grand-chose à dire. Au niveau national, il est important de mieux entraîner les archers pour qu’ils soient au meilleur niveau international. Dans cette optique, les efforts de développement initiés par la FITA dans le domaine de l’entraînement sont très importants.
En Norvège, un pool de sponsors a été créé pour les sports peu médiatisés qui offre entre autres la possibilité de produire des émissions télévisés. L’année passée le tir est passé quatre fois quatre minutes dans un programme sportif de la TV nationale, alors qu’il n’y avait rien eu l’année précédente.
Merci Morten et bonne continuation!
Vanahé ANTILLE Communication FITA