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3 septembre 2009 - Fred VAN ZUTPHEN (NED): “Le tir à l’arc est toute ma vie”
Lausanne
Fred VAN ZUTPHEN (NED): “Le tir à l’arc est toute ma vie”
Ulsan (KOR) – 3 septembre 2009
Le Hollandais Fred VAN ZUTPHEN a tiré au niveau international aussi bien en arc classique qu’en arc à poulies au cours de sa longue carrière. Il est le seul athlète du monde à avoir dépassé, dans l’Epreuve FITA, la barrière de 1300 points en arc classique et celle de 1400 en arc à poulies. Nous avons rencontré Fred à Ulsan, où il est en lice aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc.
Tu as tiré au plus haut niveau tant en arc classique qu’en arc à poulies. Quelles sont les différences principales entre les deux disciplines?
La plus grande différence, c’est qu’il est beaucoup plus facile de tirer avec un arc classique quand il y a du vent, du fait du poids de l’arc. Les archers classiques ont plus de puissance et ont donc une meilleure prise. Quand on bande au maximum un arc à poulies, on ne sent presque pas le poids.
A vrai dire, je préfère l’arc classique que l’arc à poulies, parce qu’en classique l’archer fait tout le travail: il ne s’appuie pas sur le viseur et le cliqueur (c’est précisément pourquoi que les scores sont plus élevés chez les poulies). C’est quelque chose que j’ai toujours aimé avec l’arc classique. Et bien sûr, une grande différence est que l’arc à poulies n’est pas au programme des Jeux Olympiques.
Pourquoi es-tu passé de l’arc classique à l’arc à poulies? J’ai changé à cause d’une blessure contractée alors que j’étais tireur classique. Je ne pouvais pas beaucoup m’entraîner et suis passé à l’arc à poulies, qui demande moins de pratique. Grâce à l’arc classique, j’avais acquis beaucoup de force et d’expérience, ce qui m’a aidé également pour l’arc à poulies.
Je ne risque pas de confondre les deux, car ça fait à peu près 10 ans que je n’ai pas participé à une compétition en division classique. En fait, on peut difficilement revenir au classique après l’arc à poulies, parce qu’on développe d’autres muscles. Mais je crois qu’il serait bon que les archers à poulies pratiquent un peu d’arc classique pour développer leur puissance. Bien sûr, on peut faire ça au fitness, mais c’est beaucoup plus sympa d’augmenter sa force en tirant avec un arc classique.
Tu as récemment dépassé lors de l’Epreuve FITA la barrière mythique des 1400 points en arc à poulies, en réussissant 1402. Tu avais précédemment passé celle de 1300 en classique avec 1307 points. Que peux-tu nous dire de cet exploit unique? J’ai passé la barrière des 1400 il y a trois semaines à Goirle (Hollande). En classique, j’avais passé 1300 points il y a longtemps, quinze ans peut-être, je ne me rappelle pas exactement. Ce qui est drôle, c’est que j’ai d’abord atteint 1299 avant de passer les 1300 points, et la même chose m’est arrivée en poulies: j’ai tiré 1399 avant de dépasser la barrière des 1400. J’étais tellement soulagé d’y parvenir enfin, et bien sûr j’étais très heureux. C’est marrant, il y a trois semaines, le vendredi précédant la compétition, j’ai dit à ma femme que j’allais battre le record ce week-end là, parce que j’avais très bien tiré à l’entraînement et je croyais vraiment que j’allais y arriver.
A 38 ans, qu’est-ce qui te motive à continuer la compétition de haut niveau? Les amis que je me suis faits sur le terrain. C’est la raison principale pour laquelle je continue les compétitions internationales. Si j’arrête un jour, c’est ce qui va le plus me manquer.
Que penses-tu de la Coupe du Monde lancée par la FITA en 2006? En quoi influence-t-elle l’évolution du tir à l’arc? La Coupe du Monde est géniale! Elle évolue chaque année et elle est devenue plus professionnelle ces derniers temps. Elle a donné une impulsion exceptionnelle aux deux disciplines du tir à l’arc – les résultats le montrent. La Coupe du Monde rend notre sport très professionnel. Beaucoup plus de pays y prennent part, en comparaison avec les autres compétitions. Cette compétition a mené le tir à l’arc au niveau qui est le sien aujourd’hui.
Qu’espères-tu pour ces Championnats du Monde? J’avais peur que vous posiez cette question! Je ne suis qu’un de 112 archers qui espèrent gagner sur ce terrain. Le problème, c’est qu’il y a tellement de bons archers, et en éliminations on ne tire que 12 flèches, alors c’est impossible de prédire jusqu’où on va arriver. Mais bien sûr, j’ai de grands rêves!
Parle-nous de ta vie en dehors du tir à l’arc. Je travaille dans un centre de distribution du tir à l’arc, JVD Distribution. Ma femme et moi avons tous les deux été archers internationaux, et maintenant elle entraîne l’équipe nationale junior de Hollande. Le tir à l’arc est toute notre vie! N’oublions pas notre belle petite fille, qui a 3 ans et demi. Elle tire avec un arc en plastique. Elle a déjà cassé 3 arcs en les tendant trop fort, elle a l’air d’adorer ça.
Le plus important dans ma vie, c’est le soutien que m’apportent ma femme et ma fille. J’aimerais les en remercier. Maintenant que je suis à Ulsan, elles vont me suivre sur Internet. Elles se réjouissent de suivre non seulement ma compétition individuelle, mais aussi celle de l’équipe. Toute la Hollande aura les yeux sur l’épreuve par pays, car notre équipe est très bonne en ce moment.
Merci Fred, et bonne chance!
Vanahé ANTILLE Communication FITA
Le Hollandais Fred VAN ZUTPHEN a tiré au niveau international aussi bien en arc classique qu’en arc à poulies au cours de sa longue carrière. Il est le seul athlète du monde à avoir dépassé, dans l’Epreuve FITA, la barrière de 1300 points en arc classique et celle de 1400 en arc à poulies. Nous avons rencontré Fred à Ulsan, où il est en lice aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc.
Tu as tiré au plus haut niveau tant en arc classique qu’en arc à poulies. Quelles sont les différences principales entre les deux disciplines?
La plus grande différence, c’est qu’il est beaucoup plus facile de tirer avec un arc classique quand il y a du vent, du fait du poids de l’arc. Les archers classiques ont plus de puissance et ont donc une meilleure prise. Quand on bande au maximum un arc à poulies, on ne sent presque pas le poids.A vrai dire, je préfère l’arc classique que l’arc à poulies, parce qu’en classique l’archer fait tout le travail: il ne s’appuie pas sur le viseur et le cliqueur (c’est précisément pourquoi que les scores sont plus élevés chez les poulies). C’est quelque chose que j’ai toujours aimé avec l’arc classique. Et bien sûr, une grande différence est que l’arc à poulies n’est pas au programme des Jeux Olympiques.
Pourquoi es-tu passé de l’arc classique à l’arc à poulies? J’ai changé à cause d’une blessure contractée alors que j’étais tireur classique. Je ne pouvais pas beaucoup m’entraîner et suis passé à l’arc à poulies, qui demande moins de pratique. Grâce à l’arc classique, j’avais acquis beaucoup de force et d’expérience, ce qui m’a aidé également pour l’arc à poulies.
Je ne risque pas de confondre les deux, car ça fait à peu près 10 ans que je n’ai pas participé à une compétition en division classique. En fait, on peut difficilement revenir au classique après l’arc à poulies, parce qu’on développe d’autres muscles. Mais je crois qu’il serait bon que les archers à poulies pratiquent un peu d’arc classique pour développer leur puissance. Bien sûr, on peut faire ça au fitness, mais c’est beaucoup plus sympa d’augmenter sa force en tirant avec un arc classique.
Tu as récemment dépassé lors de l’Epreuve FITA la barrière mythique des 1400 points en arc à poulies, en réussissant 1402. Tu avais précédemment passé celle de 1300 en classique avec 1307 points. Que peux-tu nous dire de cet exploit unique? J’ai passé la barrière des 1400 il y a trois semaines à Goirle (Hollande). En classique, j’avais passé 1300 points il y a longtemps, quinze ans peut-être, je ne me rappelle pas exactement. Ce qui est drôle, c’est que j’ai d’abord atteint 1299 avant de passer les 1300 points, et la même chose m’est arrivée en poulies: j’ai tiré 1399 avant de dépasser la barrière des 1400. J’étais tellement soulagé d’y parvenir enfin, et bien sûr j’étais très heureux. C’est marrant, il y a trois semaines, le vendredi précédant la compétition, j’ai dit à ma femme que j’allais battre le record ce week-end là, parce que j’avais très bien tiré à l’entraînement et je croyais vraiment que j’allais y arriver.
A 38 ans, qu’est-ce qui te motive à continuer la compétition de haut niveau? Les amis que je me suis faits sur le terrain. C’est la raison principale pour laquelle je continue les compétitions internationales. Si j’arrête un jour, c’est ce qui va le plus me manquer.
Que penses-tu de la Coupe du Monde lancée par la FITA en 2006? En quoi influence-t-elle l’évolution du tir à l’arc? La Coupe du Monde est géniale! Elle évolue chaque année et elle est devenue plus professionnelle ces derniers temps. Elle a donné une impulsion exceptionnelle aux deux disciplines du tir à l’arc – les résultats le montrent. La Coupe du Monde rend notre sport très professionnel. Beaucoup plus de pays y prennent part, en comparaison avec les autres compétitions. Cette compétition a mené le tir à l’arc au niveau qui est le sien aujourd’hui.
Qu’espères-tu pour ces Championnats du Monde? J’avais peur que vous posiez cette question! Je ne suis qu’un de 112 archers qui espèrent gagner sur ce terrain. Le problème, c’est qu’il y a tellement de bons archers, et en éliminations on ne tire que 12 flèches, alors c’est impossible de prédire jusqu’où on va arriver. Mais bien sûr, j’ai de grands rêves!
Parle-nous de ta vie en dehors du tir à l’arc. Je travaille dans un centre de distribution du tir à l’arc, JVD Distribution. Ma femme et moi avons tous les deux été archers internationaux, et maintenant elle entraîne l’équipe nationale junior de Hollande. Le tir à l’arc est toute notre vie! N’oublions pas notre belle petite fille, qui a 3 ans et demi. Elle tire avec un arc en plastique. Elle a déjà cassé 3 arcs en les tendant trop fort, elle a l’air d’adorer ça.
Le plus important dans ma vie, c’est le soutien que m’apportent ma femme et ma fille. J’aimerais les en remercier. Maintenant que je suis à Ulsan, elles vont me suivre sur Internet. Elles se réjouissent de suivre non seulement ma compétition individuelle, mais aussi celle de l’équipe. Toute la Hollande aura les yeux sur l’épreuve par pays, car notre équipe est très bonne en ce moment.
Merci Fred, et bonne chance!
Vanahé ANTILLE Communication FITA