8 septembre 2009 - KIM Soo-Nyung (KOR): “Un développement logique”

KIM Soo-Nyung (KOR): “Un développement logique” Ulsan (KOR) – 7 septembre 2009   La légendaire KIM Soo-Nyung (KOR) travaille comme Directrice des médias aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc à Ulsan. Nous avons eu le plaisir de la rencontrer pour une petite interview.  KIM Soo-Nyung a été championne olympique à Séoul en 1988. Elle a également gagné l’argent à Barcelone et le bronze à Sydney. Lors de ces Jeux, elle a aussi remporté trois médailles d’or par équipe! Elle a gagné par deux fois la médaille d’or individuelle et par équipe dans un championnat du monde (1989 et 1991). En 1989, aux Championnats du Monde de Lausanne, elle a établi le record du monde de l’Epreuve FITA à 1368 points, record qui a longtemps été considéré comme imbattable.   C’est un réel plaisir de vous rencontrer ici. Qu’avez-vous fait depuis la fin de votre carrière sportive? Après les Jeux Olympiques de Sydney 2000, j’ai pris le temps de me reposer. Je suis restée à la maison pour élever mes enfants. Ma fille a maintenant 14 ans et mon fils 10 ans. Je suis actuellement étudiante en gestion du sport et je donne également quelques cours.   Parlez-nous de votre carrière. Quel est votre meilleur souvenir? J’ai commencé à 10 ans, et c’est à l’âge de 15 ans que j’ai essayé d’atteindre la perfection. Je pense que j’ai atteint mon meilleur niveau à 18 ans, quand j’ai remporté les Jeux Olympiques de Séoul. A l’époque, je pensais pouvoir rester dans les meilleures du monde pendant cinq ans, entre 1988 et 1992. Après les Jeux de Barcelone, j’ai arrêté la compétition jusqu’en 1998. Je suis revenue en 1999 et j’ai réalisé que je pouvais encore tirer au plus haut niveau. Mon objectif était de me qualifier pour les Jeux Olympiques de Sydney 2000.   Quand j’étais tireuse, je me disais souvent que j’avais beaucoup de chance. Je dois dire que j’étais bien préparée pendant toute ma carrière et j’ai réussi à saisir les bonnes occasions chaque fois qu’elles se sont présentées.   Comment vous êtes-vous adaptée de l’Epreuve FITA aux matches à 12 flèches qui ont été introduits en 1992? J’ai tout d’abord eu de la difficulté dans les matchs. Je ne me croyais pas capable de supporter cette pression si intense. Cependant, quand j’ai fait mon retour à la compétition en 1999-2000, je me suis rendue compte que c’était faisable. Il fallait que j’adapte mon mental. Même si je n’ai pas gagné l’or individuel aux Jeux de Sydney, j’ai gagné d’autres compétitions internationales cette année-là et j’ai bien tiré.   Préférez-vous la vie de famille et d’étudiante ou la vie d’athlète? Les deux sont évidemment très différentes. A certains points de vue, la vie d’athlète est plus facile, parce qu’on doit juste s’occuper de notre tir. Mais il est quand même difficile d’être athlète de haut niveau sur le long terme. Ça m’a pris du temps de m’adapter après ma retraite sportive, mais tout va bien.   En tant que championne olympique, recevez-vous encore beaucoup de reconnaissance de la part du peuple coréen? Il y a beaucoup de gens qui me connaissent dans le milieu du tir à l’arc, bien sûr, mais dans la vie de tous les jours peu de gens me reconnaissent encore.   Comment se fait-il que vous travailliez à ces championnats du monde? L’Association Coréenne de Tir à l’Arc m’a demandé de venir et d’apporter mon aide. J’avais l’habitude de côtoyer les médias en tant qu’archère et j’ai aussi été commentatrice à télévision, par exemple pendant les Jeux de Pékin. Mais c’est une autre histoire que d’être de l’autre côté, d’organiser le travail des médias sur le site avec tous les cameramen et les photographes présents sur ces championnats du monde.   Que pensez-vous des récents changements introduits par la FITA: la Coupe du Monde, l’intérêt croissant des médias, les terrains spéciaux pour les finales? Je considère qu’il s’agit plutôt d’un développement logique. La FITA essaie de faire toujours mieux et j’espère qu’elle va continuer comme ça.   En Corée aussi, on constate une évolution. Nous avons une ligue professionnelle depuis au moins vingt ans, et l’intérêt pour notre sport grandit d’année en année. Ce sont bien sûr les Jeux Olympiques et les championnats du monde qui reçoivent le plus d’attention. Comparé à d’autres sports, le tir à l’arc est perçu comme trop statique. Il y a plus d’action en patinage de vitesse sur piste courte, par exemple. Notre sport se concentre plus sur les résultats. Il est difficile pour le tir à l’arc de toucher la communauté extérieure, mais on s’y attelle.   Que souhaitez-vous pour ces championnats du monde? Rien de particulier. J’espère qu’il y aura d’autres grands événements comme celui-ci toutes les années, et éventuellement un championnat du monde toutes les années.   Merci beaucoup pour cette interview et pour votre aide à ces championnats du monde!   Didier MIEVILLE Communication FITA