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25 septembre 2009 - Camilla SOEMOD (DEN): “Je ne veux avoir aucun regret”
Lausanne
Camilla SOEMOD (DEN): “Je ne veux avoir aucun regret”
Copenhague (DEN) - 25 septembre 2009
La Danoise Camilla SOEMOD est régulièrement présente sur le circuit de tir à l'arc depuis 2006, année durant laquelle est a glané deux titres européens individuels (salle et extérieur). Elle est à nouveau en grande forme cette année, elle qui a remporté l'étape de Coupe du Monde de Shanghai et fut toute proche d'une médaille aux championnats du monde en terminant 4e. Nous avons rencontré Camilla à Copenhague où elle se battra pour une médaille à la Finale de la Coupe du Monde de Tir à l'Arc 2009.
Comment as-tu commencé le tir à l'arc?
J'ai commencé quand j'avais dix ans. Mon père tirait depuis six mois environ et il m'a emmené dans son club. Il pensait que c'était le moment que j'arrête de courir à travers la maison en nous terrorisant tous. C'est pour ça qu'il m'a amené dans son club et c'est depuis ce moment que je me suis mise à tirer.
Peux-tu nous en dire plus sur l'entraînement que tu suis?
Je m'entraîne tous les jours. Le nombre d'heures dépend de mes études. J'espère au moins pouvoir m'entraîner deux bonnes heures. Je ne fais pas d'entraînement de force ou mental proprement dit. Je m'assure simplement que quand je tire, je m'entraîne aussi mentalement et que la qualité de mon entraînement soit aussi bonne que possible. Je ne fais pas que de tirer des flèches, je me lance des défis à chaque fois. En ce qui concerne la préparation physique, je bouge beaucoup, je fais beaucoup de vélo et il m'arrive d'aller courir. Je m'assure que quand je tire, c'est du mieux que je peux.
Quelles sont tes attentes pour cette Finale de Coupe du Monde?
Je n'ai pas de réelles attentes. Je veux y aller et faire de mon mieux, donner tout ce que j'ai. C'est tout ce que je peux faire. Aussi longtemps que je donne tout ce que j'ai en moi, je ne me soucie pas du résultat de la compétition, même si je termine 4e. Je veux quitter ce tournoi sans aucun regret quel qu'il soit.
Qu'est-ce que cela fait de se retrouver dans son pays sous les yeux du Prince Frederik?
J'ai déjà tiré pour le prince plusieurs fois. Je l'ai rencontré plusieurs fois et il est très sympa. Cette fois, l'événement sera vraiment très important. C'est la première fois que les gens vont nous soutenir en danois à une Coupe du Monde! Ca va vraiment être génial.
Quels sont tes objectifs pour ta carrière en général?
Je n'ai pas de buts spéciaux pour ma carrière de tir à l'arc. J'ai un objectif général dans ma vie: quand je serai vieille et que je regarderai en arrière, je ne veux pas avoir à me demander "que ce serait-il passé si j'avais fait telle ou telle chose…" Je ne veux pas avoir de regret. C'est le but principal dans la vie.
Que peux-tu nous dire de l'évolution du tir à l'arc depuis tes débuts dans les compétitions internationales?
Le tir à l'arc s'est beaucoup amélioré, en particulier depuis l'introduction de la Coupe du Monde. Je suis impressionnée par le super travail effectué par la FITA. Quand ils ont démarré tout ça, je ne pouvais pas m'imaginer qu'ils arriveraient à rendre le tir à l'arc si populaire, quelque chose qui passerait si bien à la TV, mais ils ont réussi!
Que penses-tu des nouvelles règles pour les poulies approuvées par le Congrès de la FITA le mois dernier (finales tirées à 50 mètres et le système du touché/manqué)?
J'ai bien le système du "hit-and-miss". Je ne sais pas si ça aidera à se débarrasser des heureux perdants. J'imagine que personne ne le saura jusqu'au moment où on l'aura essayé. En ce qui concerne les 50 mètres, ça a sûrement été introduit pour rendre l'arc à poulies différent du classique, dans un effort de le rendre sport olympique. Personnellement, je ne ressens pas vraiment le besoin d'avoir les poulies aux Jeux. Mais je suis d'accord avec le fait qu'il fallait changer quelque chose, et je pense que le système "hit-and-miss" est un pas dans la bonne direction. Il faudra ensuite voir si ça marche. Ca sera intéressant d'essayer. Je n'ai jamais essayé, j'ai juste vu l'un des tests effectués à Antalya, mais je n'ai pas encore eu la chance de tirer selon ce système. J'espère vraiment qu'ils vont changer le modèle de la cible, par contre, parce que celle qu'ils avaient en Turquie n'était pas très bien pour les archers, peut-être parce qu'elle était conçu pour être plus télévisuelle. Mais pour les archers, avec la cible horizontale, cela signifie que s'il y a du vent, vous pouvez facilement manquer la cible et tout perdre sur une seule flèche.
Selon toi, quels sont les principaux changements que l'introduction de la Coupe du Monde a apportés au tir à l'arc?
Ca a amélioré le standard et c'est un grand changement. En plus, le tir à l'arc est devenu plus spectaculaire. C'est l'une des choses qui rend notre sport plus intéressant pour les médias. Ici par exemple, on tire sur le canal, au-dessus de l'eau, dans une partie historique de Copenhague. C'est quelque chose qui n'a jamais été fait avant. C'est un grand challenge et ce qui rend la Coupe du Monde si spectaculaire et fantastique.
Peux-tu, s'il te plaît, nous en dire plus sur ta vie en dehors du tir à l'arc de compétition?
Je suis étudiante. Je termine mon tout dernier semestre, et ensuite, je devrai écrire ma thèse. J'aurai une maîtrise en économie d'entreprise et droit d'entreprise. Ils ont mis tout ça dans une seule formation commune. Mais c'est comme deux maîtrises, car je dois étudier la partie économique toute entière ainsi que la partie légale tout entière. Ca a été dur, et je pense que c'est l'une des formations les plus dures offertes au Danemark. J'imagine que j'ai de la chance, car je n'ai pas besoin de lire beaucoup et je ne suis presque jamais à l'école. Malgré ça, je réussis mieux que la plupart des autres étudiants. J'appelle ça un don. Je ne veux pas avoir l'air snob, mais j'ai la chance d'avoir ce don, et c'est la seule raison qui me permet d'étudier et de tirer à mon niveau.
Penses-tu qu'il soit possible de gagner sa vie grâce au tir à l'arc?
Je ne crois pas, en particulier pour une femme. En général, les hommes gagnent plus d'argent dans le sport que les femmes et c'est un fait. Les hommes reçoivent plus d'argent et sont mieux payés par les sponsors que les femmes. Je ne pense pas que ce soit possible de vivre du tir à l'arc, car pour que ce soit possible, il faudrait qu'il y ait des prix en argent pour plus que les seuls trois premiers archers. En tir à l'arc, la compétition est tellement dure, que tu ne peux pas terminer sur le podium à chaque compétition. Ca limite la possibilité de gagner de l'argent pour vivre.
Ton père possède une entreprise de bonbons traditionnels danois qui fournit la famille royale et qui offrira un prix aux vainqueurs ici. Peux-tu nous en dire plus?
Ma famille possède en effet cette très vieille société de bonbons… j'en suis la cinquième génération. C'est une entreprise très ancienne où ils font des bonbons selon la manière traditionnelle, sans machines de haute technologie, ni additifs chimiques… Nos bonbons sont faits à la main avec des produits naturels, ils sont fourrés à l'ancienne mode. C'est une tradition familiale, et la famille royale apprécie tout particulièrement nos bonbons. Ils nous ont donné le droit d'être le fournisseur officiel de la famille royale. Cette société est une grande partie de ma vie, car elle fait partie de l'histoire de ma famille. J'ai grandi dedans et je ne la laisserai pas disparaître.
Merci Camilla et bonne chance pour demain!
Vanahé ANTILLE
Communication FITA
La Danoise Camilla SOEMOD est régulièrement présente sur le circuit de tir à l'arc depuis 2006, année durant laquelle est a glané deux titres européens individuels (salle et extérieur). Elle est à nouveau en grande forme cette année, elle qui a remporté l'étape de Coupe du Monde de Shanghai et fut toute proche d'une médaille aux championnats du monde en terminant 4e. Nous avons rencontré Camilla à Copenhague où elle se battra pour une médaille à la Finale de la Coupe du Monde de Tir à l'Arc 2009.
Comment as-tu commencé le tir à l'arc?
J'ai commencé quand j'avais dix ans. Mon père tirait depuis six mois environ et il m'a emmené dans son club. Il pensait que c'était le moment que j'arrête de courir à travers la maison en nous terrorisant tous. C'est pour ça qu'il m'a amené dans son club et c'est depuis ce moment que je me suis mise à tirer.
Peux-tu nous en dire plus sur l'entraînement que tu suis?
Je m'entraîne tous les jours. Le nombre d'heures dépend de mes études. J'espère au moins pouvoir m'entraîner deux bonnes heures. Je ne fais pas d'entraînement de force ou mental proprement dit. Je m'assure simplement que quand je tire, je m'entraîne aussi mentalement et que la qualité de mon entraînement soit aussi bonne que possible. Je ne fais pas que de tirer des flèches, je me lance des défis à chaque fois. En ce qui concerne la préparation physique, je bouge beaucoup, je fais beaucoup de vélo et il m'arrive d'aller courir. Je m'assure que quand je tire, c'est du mieux que je peux.
Quelles sont tes attentes pour cette Finale de Coupe du Monde?
Je n'ai pas de réelles attentes. Je veux y aller et faire de mon mieux, donner tout ce que j'ai. C'est tout ce que je peux faire. Aussi longtemps que je donne tout ce que j'ai en moi, je ne me soucie pas du résultat de la compétition, même si je termine 4e. Je veux quitter ce tournoi sans aucun regret quel qu'il soit.
Qu'est-ce que cela fait de se retrouver dans son pays sous les yeux du Prince Frederik?
J'ai déjà tiré pour le prince plusieurs fois. Je l'ai rencontré plusieurs fois et il est très sympa. Cette fois, l'événement sera vraiment très important. C'est la première fois que les gens vont nous soutenir en danois à une Coupe du Monde! Ca va vraiment être génial.
Quels sont tes objectifs pour ta carrière en général?
Je n'ai pas de buts spéciaux pour ma carrière de tir à l'arc. J'ai un objectif général dans ma vie: quand je serai vieille et que je regarderai en arrière, je ne veux pas avoir à me demander "que ce serait-il passé si j'avais fait telle ou telle chose…" Je ne veux pas avoir de regret. C'est le but principal dans la vie.
Que peux-tu nous dire de l'évolution du tir à l'arc depuis tes débuts dans les compétitions internationales?
Le tir à l'arc s'est beaucoup amélioré, en particulier depuis l'introduction de la Coupe du Monde. Je suis impressionnée par le super travail effectué par la FITA. Quand ils ont démarré tout ça, je ne pouvais pas m'imaginer qu'ils arriveraient à rendre le tir à l'arc si populaire, quelque chose qui passerait si bien à la TV, mais ils ont réussi!
Que penses-tu des nouvelles règles pour les poulies approuvées par le Congrès de la FITA le mois dernier (finales tirées à 50 mètres et le système du touché/manqué)?
J'ai bien le système du "hit-and-miss". Je ne sais pas si ça aidera à se débarrasser des heureux perdants. J'imagine que personne ne le saura jusqu'au moment où on l'aura essayé. En ce qui concerne les 50 mètres, ça a sûrement été introduit pour rendre l'arc à poulies différent du classique, dans un effort de le rendre sport olympique. Personnellement, je ne ressens pas vraiment le besoin d'avoir les poulies aux Jeux. Mais je suis d'accord avec le fait qu'il fallait changer quelque chose, et je pense que le système "hit-and-miss" est un pas dans la bonne direction. Il faudra ensuite voir si ça marche. Ca sera intéressant d'essayer. Je n'ai jamais essayé, j'ai juste vu l'un des tests effectués à Antalya, mais je n'ai pas encore eu la chance de tirer selon ce système. J'espère vraiment qu'ils vont changer le modèle de la cible, par contre, parce que celle qu'ils avaient en Turquie n'était pas très bien pour les archers, peut-être parce qu'elle était conçu pour être plus télévisuelle. Mais pour les archers, avec la cible horizontale, cela signifie que s'il y a du vent, vous pouvez facilement manquer la cible et tout perdre sur une seule flèche.
Selon toi, quels sont les principaux changements que l'introduction de la Coupe du Monde a apportés au tir à l'arc?
Ca a amélioré le standard et c'est un grand changement. En plus, le tir à l'arc est devenu plus spectaculaire. C'est l'une des choses qui rend notre sport plus intéressant pour les médias. Ici par exemple, on tire sur le canal, au-dessus de l'eau, dans une partie historique de Copenhague. C'est quelque chose qui n'a jamais été fait avant. C'est un grand challenge et ce qui rend la Coupe du Monde si spectaculaire et fantastique.
Peux-tu, s'il te plaît, nous en dire plus sur ta vie en dehors du tir à l'arc de compétition?
Je suis étudiante. Je termine mon tout dernier semestre, et ensuite, je devrai écrire ma thèse. J'aurai une maîtrise en économie d'entreprise et droit d'entreprise. Ils ont mis tout ça dans une seule formation commune. Mais c'est comme deux maîtrises, car je dois étudier la partie économique toute entière ainsi que la partie légale tout entière. Ca a été dur, et je pense que c'est l'une des formations les plus dures offertes au Danemark. J'imagine que j'ai de la chance, car je n'ai pas besoin de lire beaucoup et je ne suis presque jamais à l'école. Malgré ça, je réussis mieux que la plupart des autres étudiants. J'appelle ça un don. Je ne veux pas avoir l'air snob, mais j'ai la chance d'avoir ce don, et c'est la seule raison qui me permet d'étudier et de tirer à mon niveau.
Penses-tu qu'il soit possible de gagner sa vie grâce au tir à l'arc?
Je ne crois pas, en particulier pour une femme. En général, les hommes gagnent plus d'argent dans le sport que les femmes et c'est un fait. Les hommes reçoivent plus d'argent et sont mieux payés par les sponsors que les femmes. Je ne pense pas que ce soit possible de vivre du tir à l'arc, car pour que ce soit possible, il faudrait qu'il y ait des prix en argent pour plus que les seuls trois premiers archers. En tir à l'arc, la compétition est tellement dure, que tu ne peux pas terminer sur le podium à chaque compétition. Ca limite la possibilité de gagner de l'argent pour vivre.
Ton père possède une entreprise de bonbons traditionnels danois qui fournit la famille royale et qui offrira un prix aux vainqueurs ici. Peux-tu nous en dire plus?
Ma famille possède en effet cette très vieille société de bonbons… j'en suis la cinquième génération. C'est une entreprise très ancienne où ils font des bonbons selon la manière traditionnelle, sans machines de haute technologie, ni additifs chimiques… Nos bonbons sont faits à la main avec des produits naturels, ils sont fourrés à l'ancienne mode. C'est une tradition familiale, et la famille royale apprécie tout particulièrement nos bonbons. Ils nous ont donné le droit d'être le fournisseur officiel de la famille royale. Cette société est une grande partie de ma vie, car elle fait partie de l'histoire de ma famille. J'ai grandi dedans et je ne la laisserai pas disparaître.
Merci Camilla et bonne chance pour demain!
Vanahé ANTILLE
Communication FITA