7 juin 2010 - Natalia SANCHEZ (COL): “Je suis très fière de ma médaille”

Natalia SANCHEZ (COL): “Je suis très fière de ma médaille” Antalya (TUR) – 7 juin 2010   Natalia SANCHEZ (COL) est célèbre pou avoir gagné la toute première médaille sud-américaine à un championnat du monde, l’année dernière à Ulsan. Il faudra la suivre de près cette semaine à la Coupe du Monde Etape 2 à Antalya, où elle fait partie des favorites dans la catégorie classique.  Bonjour Natalia! Peux-tu nous dire comment tu as commencé le tir à l’arc? Mon père faisait du tir à l’arc et je me suis mise à le suivre à l’entraînement quand j’avais 5 ans. J’ai commencé avec un petit arc, et je tirais n’importe où. J’ai participé à mes premières compétitions locales à l’âge de 10 ans, et à 14 ans j’ai fait mes débuts au niveau national.   Tu as progressé jusqu’à gagner la médaille de bronze aux Championnats du Monde 2009 à Ulsan. Est-ce que tu t’attendais à cette médaille? Oui, j’espérais une médaille parce que je m’étais entraînée très dur et notre équipe, notre pays faisait une bonne progression. Je sentais que notre heure d’obtenir de très bons résultats était arrivée.   Qu’est-ce que cette médaille a changé pour toi? Je ne sais pas si elle a change ma vie, mais en tout cas ça a été un super sentiment. Ça m’a donné confiance dans mon tir. A ce moment j’ai senti que je faisais les choses comme il faut et que j’étais sur la bonne voie.   Qu’est-ce que ça fait d’avoir gagné la première médaille mondiale de l’Amérique du Sud? Je suis très fière de ma médaille et très heureuse, parce qu’avant, la Colombie n’était pas considérée comme un bon pays. Avant, quand on voyageait sur des compétitions, la communauté du tir à l’arc avait une mauvaise image de la Colombie, les gens pensaient tout de suite à la drogue, aux meurtres, etc., et maintenant on leur montre qu’on n’est pas seulement bons pour la violence et les mauvaises choses, mais qu’on peut aussi être bons en sport. Les gens nous regardent différemment. Maintenant ils voient que la Colombie est là, qu’on est bien préparés et qu’on peut vraiment réussir quelque chose.   Quelle est la situation du tir à l’arc en Colombie? Ce n’est pas un sport très populaire. Par exemple, ma médaille n’a pas suscité beaucoup d’intérêt médiatique, parce qu’en Colombie seuls des sports comme le football et le cyclisme sont sous les feux de la rampe et reçoivent un soutien gouvernemental. Il commence à y avoir un peu plus d’intérêt pour le tir à l’arc parce qu’on est bons, mais on aurait besoin d’un peu plus d’aide du gouvernement pour voyager sur les compétitions internationales. On a 2-3 très bons archers de la catégorie poulies qui auraient pu réussir quelque chose ici à Antalya mais qui n’ont pas pu faire le voyage par manque de financement. A cause de ça, il n’y a que l’équipe féminine classique qui a pu venir.   Comment t’entraînes-tu? Je m’entraîne quatre heures par jour, six jours par semaine. Je fais aussi de la condition physique, deux heures trois ou quatre fois par semaine. Je suis psychologue, alors je fais mon propre entraînement mental. Parfois je le fais avec mes collègues et avec un psychologue du sport. C’est ma propre initiative, on n’a pas de psychologue pour l’équipe pour le moment.   Qu’est-ce que tu aimes le mieux dans le tir à l’arc? C’est une bonne question. J’aime tout dans le tir à l’arc. J’adore la compétition, et j’aime aussi rencontrer des gens et profiter de pouvoir découvrir d’autres cultures. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est la compétition.   Quel est ton objectif dans le sport? Gagner une médaille d’or olympique. Et ici, à la Coupe du Monde d’Antalya, je suis sûre qu’on peut faire de très bons résultats d’équipe et individuels.   Que fais-tu en dehors du tir à l’arc? Je suis psychologue à mi-temps. Je m’entraîne au tir à l’arc le matin, et je travaille l’après-midi. Je travaille avec des psychologues du sport pour aider d’autres athlètes. Je m’occupe de cyclistes, de champions de natation synchronisée, tennis de table, BMX, etc. Mon chef est très compréhensif: si j’ai besoin de plus de temps pour m’entraîner ou voyager il me l’accorde, et mes collègues prennent le relais auprès de mes athlètes, ou alors quand je voyage je communique avec mes athlètes par MSN Messenger. Ils comprennent ma situation et ils apprécient le fait que leur psychologue soit aussi une athlète qui vit les mêmes choses qu’eux!   Merci, Natalia, et bonne chance pour la compétition!   Vanahé ANTILLE World Archery Communication