1 septembre 2010 - Sébastien FLUTE (FRA): “J’ai le luxe de ne faire quasiment que du tir à l’arc”

Sébastien FLUTE (FRA): “J’ai le luxe de ne faire quasiment que du tir à l’arc” Shanghai (CHN) – 1er septembre 2010  Un athlète d’exception défendra les couleurs de la France cette semaine à Shanghai: le champion olympique 1992 Sébastien FLUTE, sorti de sa retraite sportive l’année dernière, effectue son retour à la compétition d’élite en participant à sa première épreuve de Coupe du Monde.   C’est en 1983 que Sébastien FLUTE (France) découvre le tir à l’arc à l’âge de 11 ans, à Brest. Il entame sa carrière internationale en 1988 en équipe de France junior. Quatre ans plus tard, un titre de champion du monde en salle en poche, il défend les couleurs de la France aux Jeux Olympiques de Barcelone et décroche la médaille d’or individuelle. Plusieurs médailles mondiales et européennes plus tard, il participe aux Jeux de Sydney 2000 avec l’équipe de France. Il remporte la 8e place individuelle et prend sa retraite sportive après ces Jeux. En 2009, presque neuf ans plus tard, le champion français signe son retour au tir à l’arc de compétition avec un objectif avoué, les Jeux Olympiques de Londres en 2012.   Qu'est-ce qui a motivé votre retour à la compétition, sachant que vous avez déjà gagné la plus belle des médailles? J’ai décidé de revenir essentiellement suite aux Jeux de Pékin, où je suis allé en tant que consultant pour Canal +, une chaîne de télé française qui retransmet par ailleurs toutes les Coupes du Monde. C’est à cette occasion que j’ai réalisé à quel point l’adrénaline de la compétition me manquait, comme elle m’a toujours manqué depuis que j’ai arrêté en l’an 2000. En plus de l’adrénaline, c’est aussi le tir à l’arc en lui-même qui me manquait. Du coup, je me suis réellement posé la question à l’issue des Jeux: je me suis demandé si un retour était réaliste techniquement mais aussi physiquement, puisque j’ai avancé en âge, et aussi en fonction du niveau qui a changé, et par rapport à mon organisation de vie. Reprendre une pratique de haut niveau est assez contraignant, surtout quand on a une vie à côté du sport. Au bout de 3-4 mois ça m’a semblé faisable, même si le timing en vue des Jeux de Londres allait être extrêmement serré. Mais l’enjeu était si motivant que j’ai commencé à m’entraîner le 2 février 2009, environ 6 mois après les Jeux de Pékin.   Quel a été votre rapport au tir à l'arc pendant votre retraite sportive? Nos rapports ont été très distants les trois premières années, de 2000 à 2003. J’ai volontairement fait un break complet, parce que je voulais couper les ponts avec la pratique de haut niveau pour me concentrer sur ma reconversion, chose que j’avais vraiment négligée depuis que j’étais en activité sportive. Je ne voulais pas risquer d’être freiné professionnellement en restant impliqué dans le sport. Donc j’ai été totalement absent du terrain pendant trois ans. J’ai repris contact petit à petit, notamment suite à une demande de la Fédération Française de Tir à l’Arc (FFTA), organisatrice des Championnats du Monde en Salle à Nîmes en 2003, qui cherchait un consultant pour la télévision. Donc je suis revenu dans le cercle à partir de 2003. J’avoue qu’à ce moment le tir à l’arc ne me manquait pas vraiment. J’avais plaisir à le regarder et le commenter, mais l’idée de revenir comme acteur ne m’est pas venue à l’esprit. Je suis vraiment revenu dans le bain en 2004 puisque j’ai travaillé pendant trois ans pour la FFTA. Parallèlement à ça, j’ai ouvert une autre facette de mon rapport au le tir à l’arc en 2005: j’ai eu l’occasion de monter ma gamme de tir à l’arc en association notamment avec Win and Win (un fabricant coréen d’équipement de tir à l’arc). Ça m’a permis de voir le sport sous un autre angle.   Quels sont vos objectifs sportifs d'ici 2012? Mon objectif est évidemment de revenir le plus vite possible dans la course aux titres, et d’aller aux Jeux de Londres 2012. Je veux y aller et être en mesure de faire un résultat. Je sais mieux que beaucoup de gens tout ce qu’il faut mettre en œuvre  et réunir pour gagner un titre, donc je me garderai bien de faire de grandes déclarations sur mes ambitions. Je dirai juste que mon grand objectif est de revenir dans la hiérarchie mondiale et d’être en mesure de me bagarrer pour faire un grand résultat en 2012.   Comment vous préparez-vous en vue de cet objectif? La route est longue, même si beaucoup de chemin a été fait depuis 1 an et demi. Au début, je tirais une dizaine de fois par année. Maintenant, sur une semaine, je m’entraîne minimum 5 jours, en général deux fois par jour. Aujourd’hui j’ai le "luxe" de pouvoir faire quasiment que ça, ce qui n’était pas le cas jusqu’en janvier. En effet entre 2009 et 2010 je cumulais ma carrière sportive avec un emploi dans une société de courtage d’assurance. Pendant un an j’ai concilié les deux, avec l’entraînement de 6 à 9h, puis une journée de travail jusqu’à 18h, et un jour sur deux je retournais m’entraîner le soir, sans oublier les compétitions un week-end sur deux. Ça a été une année presque monastique. Au bout d’un an, je suis arrivé à la conclusion que déjà sportivement parlant, j’étais arrivé à un niveau satisfaisant, et ensuite que je ne pouvais pas continuer à ce niveau, physiquement et mentalement. Je n’allais pas pouvoir être au maximum de ma performance ni dans mon travail ni dans le tir à l’arc si je continuais à ce rythme. Parallèlement à ça, ma gamme de matériel étant arrivée à un seuil qui permettait de compenser la perte éventuelle de mon salaire, j’ai choisi de démissionner de mon travail lors du Tournoi de Nîmes 2010. Aujourd’hui je profite de ma liberté retrouvée. Ça a certes un impact financier puisque je n’ai plus un salaire de cadre, mais c’est le prix de la liberté.   Comment vous adaptez-vous aux changements apportés aux compétitions de tir à l'arc depuis 1992? Allez-vous vous préparer différemment? Oui, déjà parce que physiquement j’ai un travail supplémentaire à faire vu que j’ai vieilli et arrêté un certain temps, et parce que c’était déjà un de mes points faibles avant même si mon expérience me permettait de le cacher. J’ai donc travaillé plus physiquement, et j’ai profité de cette pause pour évoluer aussi techniquement. J’ai fait un reset complet de ma technique, ce qui est plus facile à faire quand on réattaque un sport que si on l’a pratiqué sans arrêt depuis 10 ans. Voilà les points essentiels sur lesquels j’ai évolué. J’ai commencé aussi à travailler plus sur l’aspect psychologique avec l’encadrement de l’équipe de France. C’est un pan que j’avais peu exploré auparavant parce que j’en avais peu ressenti le besoin. Cela a changé avec la coupure et l’âge passant. J’ai donc une préparation plus complète, avec plus de compartiments qu’auparavant.  Quels sont vos points forts? C’est le fait d’être déjà passé par là et d’avoir de l’expérience, avec à la fois quelques belles victoires mais aussi de cuisantes défaites. J’ai tiré de l’expérience et des enseignements des victoires comme des défaites. Un autre point fort est de savoir très bien pourquoi je reviens, alors qu’à l’époque j’avais eu du succès assez tôt, et sur mes dernières années je n’étais pas forcément au clair sur mes motivations; j’étais pris dans un système qui a fait que j’ai continué année après année, peut-être sans me poser de questions sur mes motivations de continuer. Je n’ai pas de regrets d’avoir poursuivi jusqu’en 2000, mais j’ai sans doute manqué de clarté et de clairvoyance sur ces points-là. Aujourd’hui je sais exactement pourquoi je reviens: pour regoûter à la compétition et me rééclater dans ce contexte-là. Du coup, les choses sont plus simples et moins stressantes. C’est une expérience que j’ai tirée par rapport à la pression extérieure, qu’elle soit médiatique, des partenaires, du cercle des initiés qui attendent beaucoup. A l’époque j’étais très sensible à ça et j’ai peut-être fait des choix pas très heureux. Aujourd’hui ce contexte est important, mais c’est avant tout mon projet que je veux faire et bien faire, sans me prendre la tête. Je veux bien répondre à toutes les sollicitations, mais garder en tête que si je me bagarre sur le terrain, c’est avant tout pour moi. Si je fais un résultat ça rejaillira sur les partenaires, mais c’est d’abord pour moi que je le fais et pas l’inverse, ce qui n’a pas toujours été le cas à l’époque et qui a pesé sur mes dernières saisons, dont je n’ai pas profité comme je profite aujourd’hui.   Parlez-nous de votre expérience olympique? Elle est multiple, parce que j’ai fait trois Jeux Olympiques en tant que compétiteur et deux comme consultant; il y a une Olympiade où j’ai gagné, une où je suis passé complètement au travers, et une où j’ai fini 8e. C’est donc une expérience variée, mais c’est avant tout magique, les Jeux restent l’événement avec un grand E, y compris maintenant qu’il y a la Coupe du Monde. Les Jeux sont à part parce que c’est tous les quatre ans, c’est un objectif qui est présent tout au fil des saisons. C’est un premier point. Les Jeux sont l’équivalent d’un Championnat du Monde mais de toutes les disciplines en même temps. Il y a toute l’attente d’un pays autour de l’équipe, beaucoup plus  que sur un Championnat du Monde. C’est aussi l’année où on a le plus de moyens pour se préparer. S’il y a une compétition à gagner c’est vraiment celle-là. Je fais souvent la comparaison suivante: quand vous dites que vous êtes champion du monde, on vous demande de quelle discipline, car les gens classent les sports selon leur échelle de valeurs; quand vous dites que vous êtes champion olympique, ils vous demandent surtout en quelle année et seulement après dans quelle discipline. C’est ça qui rend les Jeux si magique, car sur le papier ça reste une compétition de tir à l’arc avec les mêmes règles et les mêmes compétiteurs. C’est la magie des Jeux qui fait que je me lève le matin et que j’ai envie d’aller m’entraîner.   On ne vous demande pas quel a été votre match le plus mémorable… La finale pour la médaille d’or à Barcelone. On ne garde que le meilleur donc c’est évidemment ce match-là. Il y a aussi mon parcours sur Sydney, où je revenais de très loin; je n’avais plus fait de résultats depuis longtemps et j’avais plutôt des objectifs par équipe qu’individuels. Mais c’est évidemment sans aucune comparaison avec les souvenirs de Barcelone.   Qu'est-ce que cette médaille d'or a changé dans votre vie? Enormément de choses! Ça doit être pareil dans tous les pays: on change de statut, de sportif de haut niveau on devient champion olympique. Dans un pays comme la France où il y a entre 8 et 15 champions olympiques par Olympiade, on est plus sollicité et reconnu. Ça apporte aussi un éclairage médiatique sur la discipline. De plus, ça m’a permis de vivre du tir à l’arc pendant huit ans de 1992 à 2000, ce qui était assez inédit surtout en France, et ça me permet aujourd’hui d’en vivre de nouveau. Comme les Jeux traversent les différents sports et abattent toutes les cloisons entre eux, ça m’a permis de rencontrer d’autres sportifs français et étrangers d’autres disciplines, ce qui est extrêmement enrichissant. Ma médaille m’a aussi permis d’intervenir auprès de la Fédération Internationale de Tir à l’Arc (FITA), la Fédération Française de Tir à l’Arc (FFTA), l’Agence Française de Lutte Antidopage. Cette médaille m’a fait rentrer dans le monde du sport et pas seulement du tir à l’arc bien plus vite et facilement que si je n’avais pas gagné les Jeux.   Votre médaille a suscité un grand engouement pour le tir à l'arc en France. Il y a eu une grande augmentation du nombre de licenciés dans les 3-4 ans qui ont suivi ma médaille, de l’ordre de 20% en 1992 et à un rythme de 10 à 15% les années suivantes, ce qui a considérablement développé la discipline. Je ne sais pas si c’était dû à l’effet de surprise pour les journalistes français, à la force des images (on était encore à égalité parfaite à trois flèches de la fin), au fait qu’il n’y avait pas d’athlétisme ce jour-là et que les journalistes français n’avaient rien d’autre à se mettre sus la dent… Tout cela a fait que les deux chaînes françaises principales de l’époque ont diffusé le match, ce qui a apporté un éclairage fabuleux sur le tir à l’arc. Depuis, le tir est aussi un sport de compétition et plus seulement un sport qu’on pratique dans le jardin ou en vacances. C’est un peu comme le badminton, les gens ont peu à peu découvert un sport de compétition alors qu’ils l’imaginaient comme un sport qu’on pratique sur la plage, les pieds dans le sable.   A votre avis, quel est le changement majeur survenu dans le monde du tir à l’arc depuis l’époque de vos débuts? Je pense qu’on a vraiment franchi une étape avec l’arrivée de la Coupe du Monde. Déjà en regardant cette compétition en tant que consultant, j’avais l’impression que le tir avait évolué; maintenant en tant qu’acteur je trouve qu’on a vraiment franchi un cap en ce qui concerne la qualité de l’événement, mais aussi par le nombre de nations participantes et en termes de retombées médiatiques. Pour les tireurs, c’est un élément nouveau. On n’avait pas cette attention à l’époque où je tirais; on avait juste les Grands Prix européens et les Championnats du Monde. Maintenant il existe un vrai circuit sur quatre lieux différents avec chaque fois un standard de très haut niveau. Je pense qu’on n’a plus à rougir de la comparaison avec d’autres disciplines qui ont un circuit déjà installé depuis longtemps et qui tiennent le haut du pavé médiatiquement. Le tir à l’arc est devenu vendable, il nous faudra juste un peu plus de temps pour convaincre les médias de nous suivre. Ces rendez-vous fréquents, cette possibilité de marquer des points et d’avancer dans la saison sont extrêmement motivants pour un tireur. C’est un des éléments qui ont joué dans ma décision de revenir après Pékin. Il n’y a plus cette longue traversée du désert entre chaque compétition majeure. Du fait de cette Coupe du Monde, c’est aussi plus facile de trouver des partenaires car on peut leur vendre de l’actualité 5-6 fois par an, voire plus si on compte le Tournoi de Nîmes et la saison en salle.   Que pensez-vous de l'évolution du niveau de tir ces dernières années? J’ai assez bien étudié le niveau général du tir à l’arc car c’est une des conditions qui allait orienter mon choix de reprendre la compétition ou pas. Le niveau a progressé au niveau des meilleures performances, mais aussi et surtout notre sport s’est densifié. On voit un nombre de pays extrêmement important qui font des résultats, qui tiennent un rang qu’ils ne tenaient pas ne serait-ce qu’il y a 10 ans. Non seulement le haut niveau a évolué mais aussi le milieu du classement. Au niveau du matériel aussi le tir à l’arc a évolué. Ce n’est pas forcément une révolution, mais de belles évolutions qui font que l’arc est plus facile à exploiter, moins pointu à utiliser que par le passé.   Quel est votre avis sur les changements de format ?  J’ai connu plusieurs formats. A mon époque, on tirait d’abord les matches à 12 flèches, ensuite 18, puis on est revenu à 12, et aujourd’hui on est au Système de Sets. Le jour où les matches sont arrivés, j’ai adoré ce nouveau système, je l’ai préféré à l’ancien. A partir du moment où il y a une vraie stratégie avec un objectif clair, il ne faut pas hésiter à changer. Il ne faut pas avoir peur de se tromper, mais rester vigilant. Je dis ça d’autant plus que j’ai un pied dans les deux univers, archer et commentateur.   J’ai du mal à avoir une position tranchée sur les sets aujourd’hui, parce que j’en ai fait et commenté très peu. J’ai le sentiment que ce format ouvre un peu la hiérarchie, alors que sous le système des scores purs on pouvait clouer le match dès la première volée, ce qui favorisait les tireurs très performants. Il faudra laisser passer du temps et regarder comment les choses se passent, il faut aussi que les athlètes s’adaptent. Les changements révolutionnent surtout l’arc à poulies – je pense au système Hit/Miss et à la distance de 50 mètres au lieu de 70 – et ça doit être beaucoup plus difficile pour eux d’assimiler ces nouveautés que pour nous. Les changements créent une vraie différence entre l’arc classique et les poulies, ce qui était un but recherché. Mais dès que les conditions deviennent difficiles, il y a beaucoup de Miss, ce qui est moins intéressant que les scores, car lors de mauvaises conditions il reste des scores qui s’affichent, même si c’est des 7 ou des 8. Un match devient moins intéressant si on a plein de Miss. Il faudra y réfléchir à l’issue de la saison et en tirer des conclusions. En tant que spectateur, je pense que ce système laisse plus d’incertitudes jusqu’au bout du match. Aujourd’hui on peut inverser la tendance de volée en volée, plus facilement qu’avant, et les matches sont plus disputés jusqu’au bout. En tant qu’archer, je vous dirai ce que je pense du nouveau format quand j’aurai plus tiré.   Qu'espérez-vous pour votre sport à l'avenir? Ce que j’aimerais surtout, c’est qu’on gagne une place médiatiquement parlant, qu’on acquière encore plus qu’aujourd’hui de vraies lettres de noblesse. C’est un cercle que certains appelleraient vicieux, mais que j’appellerais plutôt vertueux. Plus on aura un circuit de compétitions fréquentes et plus ça sera facile de trouver des partenaires, mieux on pourra s’entraîner et meilleur sera le niveau. Maintenant on a encore beaucoup besoin de trouver de l’argent pour pouvoir s’entraîner. Il y a des disciplines où c’est l’inverse, et on se demande si les gens ne font pas le sport surtout pour gagner de l’argent. Il faudra encore améliorer ce qu’on sert aux medias, et apprendre aux athlètes à évoluer dans ce système. Le jour où on aura suffisamment de fonds, ça nous permettra d’être un sport encore plus professionnel, ça permettra au sport d’évoluer car le niveau montera et ça sera encore plus intéressant à suivre car les archers seront meilleurs. Il faudra faire attention à ne pas tomber dans le piège du dopage et des excès comme dans certains sports. Je pense vraiment qu’on est sur la bonne voie.   Enfin, quelles sont vos autres passions et activités en dehors du tir à l'arc? J’en ai de moins en moins car j’ai de moins en moins de temps. Sportivement je suis représentant des athlètes au sein de l’Agence Française de Lutte Antidopage. On a un rôle disciplinaire, on siège une demi-journée toutes les 3 semaines pour évoquer les cas délicats. Par ailleurs, je suis père d’une fille de 7 ans et demi, j’essaie de passer du temps avec elle ce qui n’est pas toujours simple avec les compétitions et l’entraînement, j’ai ma gamme de matériel à faire évoluer. Avec le peu de temps qui reste j’essaie de faire ce que j’aime depuis toujours, la course à pied, voyager. Mais ce n’est pas réellement un sacrifice car c’est une situation que j’ai choisie.   Avez-vous un petit mot pour conclure? Vivement le début de la compétition, qu’on rentre dans le vif du sujet!   Vanahé ANTILLE World Archery Communication