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3 avril 2009 - Barbara HERNANDEZ (DOM), Présidente de la Fédération Dominicaine de Tir à l’Arc: "OUI, on peut le faire!"
Barbara HERNANDEZ (DOM), Présidente de la Fédération Dominicaine de Tir à l’Arc: "OUI, on peut le faire!" Saint-Domingue – 3 avril 2009
Quelle est l’importance des deux étapes de Coupe du Monde que vous avez organisées pour le développement du tir à l’arc dans le pays et dans la région des Caraïbes? Pour nous, en tant que pays, c’est très important que la Fédération Internationale nous ait octroyé le privilège d’accueillir un tel événement. A travers lui, nous montrons le sport du tir à l’arc à toute la région des Caraïbes et au continent américain, tout autant qu’à notre pays. Ce qui se passe, c’est que les rapports de nos activités ne sont pas montrés publiquement et donc personne ne les prend en compte. Cette compétition aide le tir à l’arc à être reconnu et simplement montré aux gens, prouvant notre existence. Depuis, nous recevons des téléphones de gens qui ont entendu parler de tir à l’arc grâce à la Coupe du Monde et s’y intéressent. Ils aimeraient avoir des informations sur nos activités et savoir comment pratiquer notre sport ou comment s’inscrire dans un club, ce qui nous amène aussi des jeunes. De plus, nous donnons la chance à nos athlètes de rencontrer des archers de niveau mondial. Grâce à cela, ils gagnent en expérience, car c’est difficile pour nous d’amener une équipe à l’étranger en raison du manque de moyens. Bien sûr, si nous devions avoir de bons résultats, nous ferions tout notre possible pour continuer sur le circuit. Quels étaient les plus grands challenges dans l’organisation de ces étapes de Coupe du Monde? L’aide financière est le plus gros défi à relever dans n’importe quelle organisation d’un événement sportif dans tout le pays, surtout que nous ne sommes pas un sport traditionnel comme le baseball, le basket ou le volley. Le secteur privé n’est pas intéressé à sponsoriser un tel événement ou un tel sport, car il ne voit pas quel bénéfice en tirer. Nous avons déjà l’expérience dans l’organisation d’une telle compétition, car nous avons déjà organisé quelques Tournois de Classement Mondial avec la Copa Merengue et avons donc déjà la structure et l’implémentation d’une compétition internationale, bien que la Coupe du Monde soit un peu plus imposante. C’était très positif pour notre sport de montrer à notre Ministère des Sports ainsi qu’à notre Comité National Olympique que nous avons l’aptitude pour mettre sur pied une compétition d’un tel niveau. Au début, ils pensaient que ce serait bien trop grand et que nous n’y arriverions jamais, mais à la fin nous avons réussi haut la main. En 2008, nous avions l’aide financière du gouvernement, mais cette année ils n’ont pas réitéré leur aide. Nous sommes donc un peu serrés au niveau du budget, mais nous sommes toujours très contents. Nous pensons que nous contribuons à amener un meilleur niveau dans le pays ainsi que de l’espoir aux autres fédérations nationales en leur montrant que c’est possible. Mon terme présidentiel se termine en janvier 2010. Avec ceci, j’ai l’impression d’avoir fait mon devoir. Ce fut un immense défi que j’ai relevé et qui restera à jamais dans l’histoire. Quels conseils donneriez-vous aux futurs organisateurs? Quand vous organisez un événement, tout le monde vous pose la même question: "Quelle est la partie la plus importante dans l’organisation d’un événement ?" Si l’organisation en elle-même est bonne, tout devrait bien se dérouler, mais la chose la plus importante est l’exécution. On peut avoir la meilleure organisation théorique du monde, mais à tout moment, un imprévu peut arriver et c’est là qu’il faut savoir prendre la bonne décision au bon moment et toujours travailler en équipe, car une seule personne ne peut pas tout faire toute seule. Quels sont les plans pour de possibles futures éditions? Comme mentionné un peu plus haut, mon terme se termine en janvier 2010 et mon souhait serait que les prochains managers puissent répéter cet événement d’ici trois ans, car nous avons déjà toute la structure et les installations nécessaires. En parlant avec la FITA, nous mentionnions la possibilité d’avoir une finale de nuit, ou dans un autre endroit en République Dominicaine, comme Punta Cana qui est un merveilleux endroit touristique ou encore Santiago qui serait prêt à nous accueillir pour une étape de Coupe du Monde. Quelles sont les majeures satisfactions et les plus beaux souvenirs? La majeure satisfaction est quand les participants viennent vers vous et vous disent combien c’était bien, que les installations sont superbes et combien ils sont contents, et qu’à la fin, ça en valait vraiment la peine et que nos efforts ont fini par payer. Cela nous rend très fiers. Je donne une grande valeur à tout ceci, car j’ai beaucoup appris de cette expérience. Avant ça, je pensais que je savais beaucoup de choses sur le sport et le mouvement olympique, mais jusqu’à ce que tu ne sois pas à fond dedans, tu ne réalises pas qu’en fait tu ne sais pas grand-chose sur la gestion du sport. Mon meilleur souvenir est quand j’ai reçu une copie de la lettre que le Secrétaire Général de la FITA Tom DIELEN a envoyée aux autorités sportives et au Comité National Olympique en disant que notre événement était le meilleur jamais organisé sur le continent américain. J’étais tellement contente que j’ai couru hors du bureau et je l’ai montrée à tous ceux qui étaient aux alentours. Y aurait-il quelque chose d’autre que vous voudriez ajouter? J’aimerais motiver les autres Associations Membres du continent américain pour qu’ils s’impliquent plus dans ce genre d’activités. C’est un énorme boulot pour y arriver, il y a beaucoup d’efforts et de sacrifices à faire, mais à la fin, cela en vaut vraiment la peine. Et OUI, ON PEUT LE FAIRE! Chantal STEINER FITA Communication